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a\cc ks defcnscurs avam qu*ils acccptcni ma dćfcnsc. convcr*a-uoiis au cours dcsquellcs jc pourrai leur exposcr au moins rapi-ucmcr.: natrc cou.cpiion dc la dćfcnse.

C’«t le premier point. D’autrc part. vous savcz que nous ne pou\ons rćpandrc i "accusatkn ccllect:vc que par unc dćtcnse ccllecti-.c : c'cst-a-dirc que. cotr.ptc tcnu Je noirc aoscnce d'in-tćrći poar cc t'es:iva! pohcier organise contrę nous, nous n'cc-ceptcrons dc patricipcr d b procedurę que si nous sonuncs auto-nsćs a t.ouj consultcr pendant Ics pauses dc l*aud:cncc ci entre les jour^ du preces. Ces: unc condinor. eSier.ticllc, 1’Accusation ayant contróle tcut cc qui a etc Jit ct ecrii concernar.t notre dc-fense — par des pcręuisttions dans les ecllules. aux cabinets des a\oca(s, !a saisic du cuurner ct rinstallation dbpparciłs d’ćcou-tc dans les ccllulcs rcservccs aux vis:ics. apparcils dom nous ccnnatssons !’exisience depuis !’ć:ć 1073. La Suretc dc 1’Htat a survcillc tous nos comacts avec nos dćfcnseurs depuis le dćbut. cc que !a nouvclic loi ne tai; quc legaliscr.

Si commc ncus suppoaons, vous n’acceptcz pas le travail collectif pour preparer nos imerventions au proces, aprćs que les requŁtes dc nos avocats auroni ct i relusees <ce qui es; certami, nous expliqucrcns dans unc « dcclaratior. sur    »

dc moins d'un jour le dćve!opperr.cm et les conditions dc la po-litiquc qt:c vous avcz a condamr.er ici, puis vous nous eadurez. L’Accusa::on fćderale commcr.cera alors son penible expose, ct sous vous retrcuvcrcz tranquillemcnt entre vous, entoures des millc pclicicrs de Tappareti militaire qui accompagnc ce proces.

Nous ne nous intćressons quc trćs peu a ce qui se deroule ici: c’cst sans importance, notre seul but etant la propagandę. Tout au long de ce prccis, il nc s’ag:! pour nous que d’expli-qucr, montrer ce qu’cst ce proce*, ct par li cc que sont la strategie et Caciion rcacticnnaires qui s’y dćselcppcnt. Rien ne le mor.tre plus clairerr.ent que la miluarisation dc cc proces. L'ap-parci! ne peut pas comprcndrc, lui. la dialectiąue de son auto-rcprćscmauon, car il en depend, demontrant mieux que toute interpretation 1'ideologie de 1’Etat constltutionnel dans sa icnta-^to^de s’imposer. La manićre suMćterminee et absurde dont il reagit devient un moyen de propagandę pour 1’insurrection. Par ses rćactions. il rcvelc la transfonr.ation et b dissclution de 1’Etat bourgeois et i! mor.tre en młrac temps combien notre strategie est jusie. Nous nc diroos plus nen i ce sujet si ce »'est pas possible autremcm, car le langage de b guerilla|c'esi Taccion, et •. ous sercz bien obligćs de Pc.rendre.    *

Cc dont il s'agit ici, c‘est dc tcu; le processus dc dcstruction du conccpt de dćfcnseurs c; du contex;c dans !eque! les dćfcnseurs om etć d'abord exc*us. puis criminalisćs...

Ne m‘ir.tcrrompcz donc pas, car tout cela sc rappcric direc* ternem au sujet de cette affaire — bien que le termę d’« audien-ce du proces » pour designer ce qui sc passe ici soit un termc bizarre.

Dans la procedurę engagćc cor.tre nous, la for.ction dc la dc-fense se^rćduit objectivemcnt depuis lor.gfcmps a la protcction des prisonniers contrę la volcntć d’exicrmination de 1’Accusa-lion fćderale, voiome dom łes tr:bu«.aux ct, plus prćcisemcnt ici, la chambre desant laque!lc nous comparaissons(se sont faits les ir.struments. C*est parce quc Pnnzing se prćte a cette entre-prise qu’il$ ont etc choisis ct qu’ils siegent ici. A 1’hcute actucl-Ic, quarantc-quatre prisonniers po!itiqucs sont soumis a 1’isole-ment. cc qui signifie que quarantc-quatre prisonniers poIit:qpes (et encore je nc parle que dc ccux dom j’ai conr.aissancc) sont soumis a la torturę par isolcmcr.t, dans le but dc les bnser. Ir qu’il est impossible de les extenriner. L'extenr:na:ion. jc 1’ul cxpiiquć, c’est le tcrtr.e iustc. car le pnsocnicr retire dc son con-tette social est privć de conseience. Lorsquc les processus d’appremissage et dc cołiectisisation qui ont constituć sa per-sonnalitć sont supprirr.es en tam quc forcc matericllc dans sa conscience, il n’est plus qu’une marionr.ette. Ce processus de destruoion, qui ne peut pas ćtre comróle d’unc manićrc prćrise. dćtruit le prisonnier physiquement. Cest ct que Ton a d’abord constatć dans le cas d’AstridJ, ct jc suis certain que des ecpens ncutres feraient la tnćme constataticn chez chacun des prisonniers soumis a risolemem. Cest pour cette raison que Prinzing doit empćcher i tout prix la nominaticn d*experts ncutres.

Le fait que cc projet — detruire psychiquemcnt ct physique-rne:. les prisonniers — ait ćtć un ćchec jusqu*i presem, du fait de notre rćsistance et des rćactions qu’i! a dćclenchćcs, ne peut fitre dO, d’apres 1'Accusation fćdćrale qui a unc comprćhension c^riminalistique bornćc des structurcs revolutionnaires, qu’aux avocats. et c'cst pourquoi ełlc mene unc campagr.e de pcrsćcu-tiens contrę eux et finaleraem les criminalise.

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