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usc ou quclquc chosc dapprocłunt, ii ne les a pas pris con-sriemment en consideration. ii prouve ou 1’insuffisance dc sa qua!ifkatior. ou sa partialise, ou, ce qui cst plus probabic. ks dcux a La fois. bien quc Henck, psychiatrę des pnsons c: unique er.pert, suti lc seul qui soit intersenu avec efficarite sur Tera: dc sanie et qui prctende pouvoir rirer des condusions sur ce pro-blćroc.

Mais en fair no»:s cc semmes pas surs quc Hcnck ne scit pc$ qeaii:i;, car i! a parle łors dc sa premierę audiuon d’halluciaa-tións et dc regicssicr. observćcs pendant risolcmcnt, commc s’it eannaistai! les recherches dc Shallic ou dc Gross. Ce que cela signifie es. cUii. Hcnck cst Ic psychiatrę dc'la prison. Dans ort-tc mcsurc.^uscrke a refuse dc ter.ir comptc dc ses compćicn-ces — c’est le tcrmc qu*il cmploie.

A cc propos, je veux citer ce que Gross dit sur !c probleme dc ritolemec: : »< Cesi sculcmcnt apres "effondrement du la-scisme aliemand. qui dumni ses annćcs dc domination a fait de ces mćlbodes iilegaics !'un des moycrts principaux pour sc rnain-tenir au pouvoir, qu’tl a ctć possiblc dc compićtcr dans une lar-ge mesure la ccnr.aissancc du probleme, gri.ee aux indications dor.r.ces par les personnes torturćes ct cn interrogear.t les res-ponsablcs ct kurs como li ces, parfois mćme ca racnar.r une cn-quete sur les faits eux-memes (dans les prisons nazies ct dans les camps de conccntration).

Air.si. au tribunal de Nurembcrg, ct pcut-2tre pour la pre-mićrc fois dans 1’histoirc dc Fhumanite, on a pu prćscmcr un matericl d’accusation trćs ccmplet contrę ces pratiąues crimind-les qui or; pu łtre attettćes de faęon objcctivc ct ćtayćcs par les faits.

Maller-Hecgcman (1962-1963), qui a ćtudić ce materid et qui I’a encore compićtć par la suitę, par I’anaiysc d'anamnescs de victimes ayant survćcu aux persecutions nazics, a cocceiure son attention plus particuliercraent sur lc róle qu’ont joue dans ces mćthodes risolcmcnt socal et la privation sensorielle, commc par exemp!c la dćtention individudie, renforcće ćventuelle-ment par la dćtention dans des cclJulcs obscurcs ou par le fait que te prisonnier ćtait attachć. Sur 100 personnes eraminees par 1’auteur, 88 avaient passe au cours de leur dćtention au moins qudques mois er. dćtention individuel!c. Parmi cclies-d, i5 au raoins pendant unc durće de deux 4 treis ans (j’ajmerais fappe-ler. 4 ce sujet. que Ics ptisonniers ici sont totalement isolćs de-puis trois ans et deux mois) et 11 pendant une duree de quatrc 4 scpt ans. La majoriić des prisonniers a subi cette Uetemion indi-viduclie durant la pćriodc de la dći^atior* p:ćventive qui durait en nioyenne dc qudques mois a s£x r-nee. parfois aussi plus longtemps. Ceuc pćriodc. toutes les personnes interrogćcs la de-si^nairut córami ayant etć le-son met le plus difficiie de toute la dćiemion, parćc que la Gestapo cherchait par tous ics noyens i exiorqucr les aveux des prisonniers gardćs en dćtention prevea-tivc.

Je dis cela i Heuci parce que, dani la psychiatrie de Forcn a laquclie i! s cu rccours. Pisolcmen: n'appa«aif pas. dc mćmc que i jus-les phćnomenes resuitaiu dc U pnvation seasoriellc, parce quiils sonx des consćqucr.ces de la torturę. On ne peut donc pas non plus les faire entrer dans lc cadre des psychoses dc la dćtention ; ils sen; !a coasćąaence d‘uae meihode scicnti-fiąue perfectioryiće, aux buts bien precis. par laquel!c la Suretć dc 1'Etat tentc de briser les prisor.nicrs poliuques, et iii sont aussi sans prćcedeats.

La Sureu: de 1'Etai uiiiise risoieracnt pour extorquer des dćdaraciorts aux prisonniers ou bien. comme du bocJrr. lc <^i-recteur dc la seaion « Terreur » du B K.A.. « pour les faire cuire a petit feu » et caploiter ettsuite leurs dedarations 1 des fins dc propagandę, et cela cst ua aspect essenuei. Donc ce n'cs; pas seulcment pour extcrquer des dedarations. mais aussi pour produirc emuite Ics prisonnien brisćs devaat Popinion pub!ique comme preuve ou comme indice contrę le groupe, la polilique du greupe.

Le probleme. dans cettc affaire, dest que la destruction de la personnalitć, la destruction dc Pintelligccce, la destructicn de Pidentitć politique — destruction qui afcolit toute Phistoire consdente et inconsciente du prisonnier —, cst impossible sans que soit en m&me temps detruit son ccrps. Le projet dc PAccu-sarion federale cst alors visiblc et devient un probleme dans les moments ou intervient 1’opinion publiąuc. opinion publiquc qui n’apparalt plus que dans le proces oti il faul bien pourtant pro-duire le prisonnier.

Ceia signifie que Punc des intentions de Pisolement, itre une torturę invisible, nc peut ćire realisee. Cesi pourquoi une łoi (la loi 23^ la) promulgtiće pour cc procćs autorise sa poursuite mć-me lorsąue les prisonniers om etć reconr.us incapabics de com-paraltre ; et lc projet de cctte loi, qui cst une initiatrie dc la Su-retć de 1’Etat cst dc faire constater dans une audiencc non pu-fclique nouc inejpadtć i comparaltre cn leur en donna nt natu-■WWW