Actualite dc 1'Archćologic 281
170. Elevage et pastoralisme; cuir et pelle-terie... - (cf. mes notes n° 1984, 4; 1987, 27; 1993, 77; 1996, 98; 1998, 114; 2000, 131; 2002, 148).
La question de la transhumance, mieux connue en Italie qu’en Gaule dans l’Antiquite, avait ete posee a la suitę des decouvertes des belles bergeries de la Crau (badan, BRUN et CONGES 1995; cf. recemment LEGUILLOUX 2003). Elle est en partie remise en cause par les recherches recentes concemant a ce sujet les Alpes et Pre-Alpes (LEVEAU ct SEGARD 2004).
Sujet tout autre mais qui nous rapporte aussi a 1’ele-vage, Tartisanat du cuir et de la pelleterie, souvent meconnu a cause de 1’indigence des donnees archeo-logiques pour ces materiaux perissables, fait Tobjet d’un utile petit ouvrage de Martine Leguilloux (2004).
171. Elevage et approvisionnement urbain en viande - (cf. mes notes citees ci-dessus, notę prece-dente; et ici, notę n° 165).
Dans la problematique de Talimentation, la question de rapprovisionnement came des villes romaines est essentielle. Elle est evoquee a propos de deux chefs-lieux de petites cites du Bassin parisien, Meaux et Paris (LEPETZ ct OUESLATI 2003) et conceme les relations qu’entretiennent ces centres urbains avec leurs cam-pagnes et leur territoire vivrier. Si des boucheries s’ins-tallent dans les villes, elles concement presque exclu-sivement le bceuf. Et il n’est pas exclu qu’au moins a Lutece porcs et caprines (moutons/chevres) aient ete parfois eleves en ville meme.
Le propos du recent ouvrage que Philippe Columeau (2002) consacre a falimentation camee en Gaule du Sud est certes beaucoup plus large, tant chronologiquement (du VIIC s. av. au XIVC s. ap. J.-C.) - et le titre est d’ailleurs trompeur - qu’en ce qui conceme les types de sites ćtudićs, ruraux ou urbains (pour la pćriode romaine, Orange surtout, et accessoirement Toulon). Mais ce travail est essentiellement un recueil d’etudes archeo-zoologiques assez disparates, ou les conclusions gene-rales, d’ordre historique, apparaissent mai degagees.
172. Fundus et production artisanale - (voir mes notes n° 1988, 40; 1993, 78; 1996, 99; 1998, 116; 2000, 132; 2002, 150).
II nfapparait de plus en plus important de reviser la “yulgate” concemant la place de Tartisanat en Gaule, tiraillee entre les tendances parfois quasi nationalistes de 1 “exception gallo-romaine” (des artisans plus libres qu’ailleurs, des agglomerations secondaires plus independantes...) et les vieux fantasmes de Tautarcie domaniale. Je le fais d’autant plus volontiers que j’ai certainement moi-meme trempe dans cette sombre conspiration. La place du domaine et de Taristocratie fonciere en la matiere doit certainement etre rehabilitee, en veillant bien sur a ne pas verser dans fexces inverse et le contre-pied systćmatique. C’est ce a quoi je tente de m’employer depuis quelques annees (FERDlfeRE 1999, 2001:2003).
II faut certainement faire un sort different aux pro-ductions d’amphores, domaniales, liees a la viticulture et a rexportation de vins, dans la mesure ou il s’agit la, economiquement, d’un cas tres distinct, la fabrica-tion des emballages de produits du domaine pour la vente. Cest cette demiere situation qui est notamment concemee par les assez recents travaux de V. Revilla Calvo (1993; 1995) sur la Tarraconaise (Espagne), que je n’avais pas encore eu Toccasion d*evoquer ici.
173. La sepulture privilegiee, les necropoles rurales - (cf. mes notes n° 1987, 30; 1990, 57; 1996, 100; 1998, 118; 2000, 136 et 137; 2002, 151).
La question de la sepulture privilegiće gallo-romaine, generalement surtout rurale, est regulierement traitee dans ces notes. II m’est ainsi possible d’indiquer par exemple les plus recentes publications sur le sujet, qu’il s’agisse de La Tene finale ou de la periode gallo-romaine. Le mobilier (LTF) de la riche sepulture a char de Boe (Lot-et-Garonne) a ainsi, notamment apres restauration, et apres le deces de son inventeur, le regrette Richard Boudet, fait fobjet d’une importante monographie (SCHÓNFELDER 2002).
J’ai en outre pensć interessant de consacrer recemment une petite etude a la difference culturelle fonda-mentale qui conceme l’expression de la notabilite dans la mort entre la culture indigene gauloise et celle gallo-romaine influencee par les mod&les architecturaux hellenistiques et romains (FERDIERE 2004).
Signalons au passage, par ailleurs, la publication monographique de la necropole gallo-romaine du Haut-Empire (rurale ou d’unc agglomćration secondaire?) de Saint-Patrice (Indre-et-Loire) (LELONG 1999).
174. Environnement - (voir mes notes n° 1984,6; 1985, 11; 1993, 71; 1996, 84; 2002, 142).
Dans la veine de nombreux autres travaux qu’il a precedemment publies sur Fapproche palćo-environ-nementale, Philippe Leveau nous offre un nouveau recueil de contributions (27 articles), autour de la val-lee des Baux ou il a notamment auparavant etudić les moulins de Barbegal (LEYEAU ct saquet 2000): un