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de Tenscmble de vos travaux qu’il enrichit par de savantes ćtudes historiąues.

Corament a cette seance deja si prolongee obtenir 1’attention soulenue que redanie le sujet que j’ai choisi, el qui merite pourlant d’exciler votre intśrtt? J'eprouve surtout le besoin , mesdames, de reclamer votre indulgencc, yous dont la pre-sence est le plus gracieux ornement de cette reunion, et qui venez y apporter encore le concours de vos lumteres et le gout ddicat de vos appreciations. Toutefois si j’aimerais mieux aborder devant vous un sujet nioins grave, ce n’est pas que j'ignore qu’on peut attendre de votre scxe le gout des clioses serieuses, l’elevation des sentiments unie & celle des idees, et la virilite mdne du caracterc dans les plus hautes regions de l’ordre social; car on peut voir le front, que ne decore plus 1’eclat du diademe, conserver encore le prestige de la royautś empreint par la dignite du malheur. ( Les regards se tournenl rers la tribune de Vex-reine de Napies. )

Je viens, Mesdames et Messieurs, vous entretenir de deux id^es qui se rattachent a deux ecrils dont j’ai 1’honneur de vous prier d’agreer 1'liommage ; l’un est relatif a 1’education penitentiairc des jeunes delinquants par la colonisation agricole appliquee au defricheinenl des marais; 1’autre intitule : Le droil de legitime defense dans la penaliU el dans la guerre, accorde une grandę importance i 1'arbitrage, comme moyen de regler les conflits internationaux el a la necessitś d’en consacrer le principe par une coditication du droit des gens.

Vous devez vous interesser 5 ces deux idees, car je les trouve ici dans leur pays nalał, et je viens devant vous lionorer leur berccau.

G*tte cite a ete singulitrement privilegiee par la naturę et par riiistoire. Elle doit a la naturę non-seuleinent ce doux climat qui se rellete sur le caraclere de ses habitants, inais elle lui doił de plus & sa proximite la mer el les montagnes, ces deux choses qui frappent Timagination, qui ^lfevent r&me en fortifianl le corps, et qui ouvrent a la pensee de lointains horizons.

Elle a eu dans Thistoire la bonne fortunę de donner son fondateur a la dynastie regnante sur la Suede et la Norwśge qui, par son esprit sagement progressif, a meritć 1’estime de 1’Europe el 1’afTection des denx peuples genśreux qu’elle gouverne. Mais cetle cite esl fiere surtout el k jusie titre d’avoir donnś naissance au roi le plus populaire donl la France ait gardę le souvenir, 5 Henri IV.

Je ne viens pas vous parler ici des titres qui lui oni valu cetle popularite, mais de ce qu’on a appelś les deux r£ves de Henri IV, la poule au pot le dimanche pour tous ses sujets par le defrichement des marais, el la paix pour tous les peuples en substituanl la voie de 1’arbilrage a celle des armes.

Vous voyez, messieurs, que j’avais raison de dire que je rencontrais ici dans leur pays natal 1 idee d accroilrc la ri-chesse agricole de la France par la culture exlcnsi\e ap-pliquee au defrichement des marais, et celle du reglement des conflits inlcrnationaux par la voie de 1'arbitrage.

Examinons si ces r£ves de Henri IV, qui remontent a deux siecles et demi et qui ontśte si longtemps relegues dans le domaine des utopies ne nous apparaissent pas aujourd hui au nombre des idees qui s’avouent et des choses qui se font.

Henri IV etait-il un rćveur ou un grand śconomiste, lorsque de son temps ou la population ouvriere n etait guere qu une population agricole, il se disait que le meilleur moyen d ac-croitre la richesse agricole de la France etait d'appliquer la culture extensive au defrichement des inarais. N’est-ce pas la ce que tous les hommes d’Etat et les economistes ont pour la plupart pensó de nos jours ? Le gouvemement de la Res-tauration n’a-t-il pas fait de louables efforls en ce sens? Celui de la monarchie dc Juillet n’a-t-il pas fait appel a cet egard a Fesprit d’association qui y avait repondu par la fondation de la compagnie generale des dess£chemenls ?

Cette compagnie ne survćcut pas longtemps, d esl vrai, k ses heureux debuts; mais les rfeultats dćjk obtenus prou>ent ce qu’on pouvait attendre de son existence prolongee. Que fil 1'Empire, lorsqu'il voulut donner une grandę impulsion au developpement de la richesse agricole? Un decret du ojan\ier 1860 alTecta un fonds de subvention de plusicurs millions pour les encouragements a donner au defrichement des marais.



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