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(1’hommes d'£tat et de jurisconsultes eminents des divers pays, et qui altestent 1’harmonie de leurs vues. J’attends avec impatience cet envoi, qui naturelleraent doit beaucoup m’intćresser.

Je vous fćlicite de 1’imporlance que vous allez donner i la redaction et k la publication du journal VAdvocaie of peace qui va devenir un organe accrćditć des gćnćreux efTorts des Etals-Unis pour l’(BUvre de la codification du droit des gens et de 1’arbitrage international; je dćsire que le temps me permette dc rćpondre k 1'appel que vous faites k mon con-cours.

J’arrive maintenant au principal objet de votre lettre, oii vous avez la satisfaction de m’informer « que les arrange-« ments sont presque terminćs pour la premifcre rśunion de « la sociśtś proposće sous le nom de Sśnat de publicistes '« qui doit se tenir k Bruxelles au mois d’octobre proeliain : « vous m’ajoutez que je recevrai bientót uue invitation « devenir membre de ce sśnat et que vous espćrez que je « pourrai y assister. »

Je doisvousdire ici que parune notę circulaire d’uncarac-tfcre conGdentiel, et dont je ne me crois pasencore suffisam-ment autorisć k donner les dćtails, j’avais ćtś informś dans les premiers jours de mai qu’en Belgique s’ćtait produite et se poursuivait activement la pensśe d'un projet de congrfcs ou deconfćrcncejuridiquc internationale en vue de formuler certains principes fondamentaux du droit des gens.

Le nombre des membres de eefte conference ne devait gufcrc excćder celui de 'ingt, k choisir en Europę et aux £tats-Lnis parmi les hommes autorisćs et que leur notorićtś semblait designer.

Je dus, en raison de mon ćtat de cecite, dścliner l’hon-neur de cettc collaboration, comme j’avais declinś par le mdme motif, en 1872, celui d'aller reprśsenter 1’lnstitut de France au congrfcs de Londres, pour la rćforme penitentiaire des prisons. C’est le mfrae motif encore qui m‘emp6cbera de me rendre k la convocation d’un congrfcs ou sćnatde juristes qui doit se tenir A Bruxelles en octobrc, malgrć le prix que j attache k 1’importance de ses travaux et 5 ce que j’appel-lerai la gloire d’y prendre part.

En vous reportant du reste k un memoire In le 5 octobre 1872 A 1’Institut sur !a nścessite d’un congrAs scientifiąue International pour la codificalion du droit des gens, dont je n’aurais osś espćrer une rćalisation aussi prochaine, vous y verrez que j’avais declaró et motivć a l’avance mon absten-tion dans les termcs suivants:

« J’abandonne aux esprits actifs et genćreux qui parta-gent mes idees sur la nócessitś d’un congrAs scientifique international le soin d’en poursuivre l’exćcution. car l’Age et la cćcitć ne me permettent d’v concourir que par mes Y«ux les plus ardents et mes chaleureuses sympathies. u

Maisje n'ai pasprćtendu pour cela me condamner A l’inac-tion et A 1’inutilitć A 1’ćgard d unc reformę qui m’a paru devoir s’appeler celle de la civilisati(>n de la guerre, et que je comptc servir, tani que la bontć divinc prolongera mon existence, avec le dóvoucment persóverant que depuis cin-quanteans bientól j’ai consacre aux deux autres reformes du regime pćnitentiaire et de 1’abolition de la peine de mort. Je crois qu’il m’est perrois de le fairc sans participer aux travaux prśparatoircsd’elaboralion et de redaction des rfcgles fondainentales d!un Codę de droit public international, qui doitfttre une (Buvre de paix et de civilisation, et consacrer A ce titre le principe de 1’arbitrage.

Les seules difficultćs A rćsoudre pour la science ne sont pas celles qu’elle doit rencontrer dans cettc oeuvrc de codiflca-tion. Dans une lettre assez rćcente, M. le comtc Fred. Sclopis yous disait ce qu’il m’avait dójA prćcćdemment ecrit A moi-mfriue: a Le point essentiel auqucl on aura le plus de peine « A parvenir, c’est de rendre cettc tEuvre efBcace, c’est de « faire quelque chose qui produise un cffet prompt et pra-« tique dans les rapports internationaux des divers gouveme-« ments. n Or, trois conditions sont nćcessaires pour arriver A cctte cfficacitś :

C’est d’abord 1’influence de la science qui doit aspirer, en sYfforęant de repandre ses lumiArcs et de vulgariser ses prin-c.ipes, A crćer en faveur de cette reformę ce quc Montesquieu appelait esprit gónćral etqui sappelle aujourd’hui 1 opinion publique.



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