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libćrale qui par sa tićdeur laissa faire la guerre de 1870, qu’elle aurait puissamment concouru a empScher par d’ćner-giques remontrances. Mais au lieu de faire un appel universel a la mediation prescrite par le traite de 1856, les tribunes des Parlements resterent muettes en Europę k cet egard ; la presse liberale n’imita qne trop ce silencc, interrompu sculement par les reclamations de quelques Socićtes de la Paix qu'animaient les meilleures intentions; mais qui au lieu de se placer sous l’invocation de principes bien definis et du texte precis du traite de 1856 , se laissaient tropaller a un sentimentalisme philanthropique discrćditć par ses dć-clamations contrę les armees permanentes, comme si le principe de Iśgitime defense ne devait pas rćgir la guerre.

Je suis porte k croire qu'une mediation fondće sur le double concours de la diplomatie et de 1’opinion liberale eut em-p£che la dścłaration de guerre par la France, d’autantque la majoritó du pays n'en roulait pas, ainsi que 1'atteste la publication des conclusions des prefets, relatńres a l’enqu6te sur les dispositions de 1'cpinion publique, qui ont ete trou-vees dans le cabinet de Napoleon III. N’est*ce pas,eneflet, k cette dśclaration de guerre faite avec tani de precipitation que pouvaient s’appliquer ces memorables paroles qu‘avait prononcćes le comle Clarendon, lorsque pour caractźriser refficacitć qu’on devait altendre de la mediation avant le recours aux armes, il disait ■ que ce serait une barriere

•    opposee a des conflits qui souvent n’eclatent que parce

•    qu’il n’est pas toujours possible de s’expliquer et de

•    s’entendre. »

Mais je ne fais ici, Messieurs, que de 1’hisloire , et je suis loin de vouloir exagerer 1’efficacite qu’on doił attendre du recours k la mćdiation , recommande seulement comme condition prćalable, avant d’en venir a la voie des armes. Cette mediation ne presenle contrę les abus de la forceque la garantie de la reflexion; tandis que 1’arbilrage seul offre celle de la justice, qui substitue ses equitables dćcisions aux sanglantes et hasardeuses Solutions de la guerre. Par la mediation du Traite de 1856 1’idee de Henri IV n’a fait quc la moilie de son chemin, et il faul qu’elle poursuive sa route pour arriver k 1’arbitrage, qui seul peut lui donner coinplete satisfaction.

Je n'ai pas, Messieurs, a developper devant vous, comme je l’ai fait le 5 oclobre dernier devant lTnstitut de France, le principe quc je professe depuis cinquante ans bientót avec unc profonde et persźverante conviction qui ne saurait que s’affermir en le voyant progresser de jour en jour, c’est que le droil qui doił regir la penalile et la guerre est celui de la legitime dćfense.

Je n’ai pas davantage a developper devant vous les raisons qui m’ont fait appeler cieilisalion de la guerre la rćforme a laquelle se ratlache la question de 1’arbitrage interna-tional , parce que civiiiser la guerre c’est proclamer bien haut le seul principe qui puisse la justifier, celui de la legitime defense, et en dehors de ce principe la fletrir comme criminelle, en un inot c’est montrer ce qui est ledroit,la guerre dćfensive, et ce qui est le crirae , la guerre o(Tensive de 1’ambition et de la conquete.

Cc que je viens vous esposer et vous soumetlre c’est un vceu relatif a 1'adoption du principe de 1’arbitrage interna-tional et de plus encore k la consecration de ce principe par la codification du droit des gens.

Je me suis prćcedemment adresse a lTnstitut de France et je m’adresse aujourdTiui a lTnstitut des provinces, parce que cette reforme n’est pas 1’une de celles autour desquelles il faul creer de 1’agitation populaire. Elle a besoin du calme de 1’etude et de la malurite de la refieiion. C’est pour cela qu’elle m'a paru devoir se realiser par le concours de la science et de la diplomatie.

Vos lumieres garanlissent a cette reforme ce concours scientifique, et il en est un ici qui dćji lui est acquis, celui de Feconomiste distinguć, M. Frćderic Passy, que vos suf-frages ont appelć k la vice-prćsidence du congres, et qui a consacró un si long et perseverant devouement a la pro-pagation des idóes qui peurent seconder le dćveloppement pacifique de la cmlisation.

Tout ce que je yous ai d^ja dit prouve que la France a beaucoup fait pour 1’arbitrage international, depuis l’epoque



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