6964824978

6964824978



28 SA I NT E-ANNĘ DADRAY

ne voir dans l’envoy£ de l’Av6que qu’une sorte de vi-caire en rćsidence dans ce rillage, uniquement chargć de confesser, de recueillir les ofTrandes, et d'entretenir la chapelle (ł1.

Du reste il se sentait appuyć et m£me encouragd par ses paroissiens, et particuliArement par les conseillers municipaux. Ceux-ci ne pou vaient oublier qu'ilsavaient eux-m6mes, pendant plusieurs annćes, disposć de la chapelle et des offrandes ;.et. sans parler de la satisfac-tion de voir leur recteur commander en maltre h Sainte-Anne, ils calculaient qae les oblations du PAIerinage pourraient allćger de beaucoup les charges de la com-mune, quand il serait question de rćparer les Adifices du culte (2).

. Devant cette coalition que pouvait lc P. Blouet?

Le vieux carme n’Atait plus d'Age A lutter. AprAs avoir vainen\ent protestu, il se confina dans le róle subal-terne qu’on lui imposait, laissant dAsormais au recteur la haute main sur le PAlerinoge. Et les choses restArent dans 1’Atat pendant un certain nombre d'annAes.

Si la question n’Atait pas reglAe d’une maniAre dAfi-nitive, du moins la paix Atait momentanAment gordAe.

En 1815 elle parut de nouveau compromise. •

C’est l'Apoque o A le PAlerinage est confiA aux PAres JAsuitcsen mime temps que le Petit SAminaire.

Le recteur. qui n’ignorait pas la loi canonique (3),

(1)    Mimoirta du P. Cułnet.

(2)    La municipalitA nallait-ellc pas ju;qu'& rouloir saisir & 1'occa-sion un bout d’ćtole! M. Guennec, un des auiiliaires du P. Blouet, 4crivait & l'ćvćquo. Ic 26 septembre 1803, quelques jours avant la Saint-Michel, que « le maire avait d*jA choisi les personnes qui devaient porter la statuę de sainte Annę en procession. » (Archiiea diparlemtnUlea, V). Mais cc qui la preoccupait avant lout, c'4tait la question de 1'argent. En 1808. en dćpit dc 1’arrćtA prefectoral du 24 octobre 1803 qui avait rendu les oblations & leur destination religieuse, elle 8‘adressa au prćfct pour obtenir qu'au moins une partie des rerenus de Sainte-Anne fńt distraitc pour servir & la restauration de 1’ćglise paroissiale.

(3)    M. Cadorct etait bacbelier In inlroque jurę; sous M*» Amelot, il avait tli vicaire gćnćral et mcmbre de l'oflicialitć diocAsaine.

entrevit immAdiatemcnt les consAquences que devait amener la nouvelle situation: ce n’est plus dAsormais un simple chapelain que le recteur va avoir devant lui, c’est une communautA puissante, naturellement jalouse de toas ses privilAges. Les membres de cette communautA Ataient exempts de plein droit; la chapelle du PAlerinage redevenait ce qu'elle avait AtA dans 1’origine, chapelle de communautA; quant au per-sonnel du Petit SAminaire, l‘AvAque pouvait de sa proprc autoritA lui accorder aussi l’exemption.

Craignant que la nouvelle situation ne lui fót dAsa-vantageuse, M. Cadoret prit les devants; et sachant que l’AvAque, sur la demande de M. Deshayes, s’Atait rcndu A Auray pour la clóture de la Mission, il s’em-pressa d'aller le trouver, et demanda la reconnaissance officiellc des droits qu'il cxeręait depuis quatorze ans dans une chapelle de sa paroisse.

Avant de prendre une dAcision, M«r de Bausset-Roquefort consulta M. Deshayes, qui, mieux que per-sonne, Atait A plusieurs titres au courant de cette afTaire dAłicate.

Voici A quelle tronsaction l’AvAque et le curA eurent recours. Ils ne voulurent pas peiner un prAtre respec-table, AgA du reste, et qui tenait si fort A ses prAroga-tives : on 1‘autorisa donc A cAlAbrcr la grand'messe, comme il l’avait fait jusque-lA, et A prAsider la proces-sion aux jours des principales solennitAs.

Mais on ne sacrifiait pas pour autant les droits des nouveaux directeurs. En faisant part aux JAsuites de la concession, on leur promit formellement qu’clle ne serait que temporAire : aussitót que la paroisse aurait un nouveau recteur, tout rentrerait dans 1’ordre. On leur demandait de voyloir bien saccommoder A ce modus vivendi provisoire (1).

(t) Les exigcnccs du recteur ne se bornaient pas & prAsider les processions et les grandes cćrćmonies de Saiute-Anne: il aurait aussi voulu que tout le pcrsonncl du Petit SAminaire (AlAvcs et domestiques) se rendit au bourg pour assistcr & la grand‘messc



Wyszukiwarka

Podobne podstrony:
38 SA I NT K*AK NE DAURAY Ce n’ćtait encore k qu une escarmouche ; mais Jes personnes qui ćtaiónt au
105 Alors qu’on ne peut reprocher a Comellier de voir dans les structures du Wapikoni un aspect de l
17 RHIGAS VELESlmLJlS, SA VJE ET SON ACTOOTfi 703 De nieme nous ne pouvons admettre la fantaisi
dans ce vćhicule sont bizarrcs, et tres peu cle personnes peuvent con-server leur sćrieux ou ne pas
28 ravail quelque soit sa formę vise a oler et a entraver la communication ations de harcelemen
BACTERIOLOG1E 147 (voir Nobechi, 1925). Wherry (1905), l’un des pionniers dans ce domaine, a indique
162 LE CHOLERA majorite ne donnait aucune zonę nette de clarification de ces milieux dans les 24 heu
page0065 m ne sayonspas cornment celasest fait, mais nous av.ons trouye dans nos sacs 1’argent qne n
page0810 802Saint-Hilaire — Saint-J istSaist-Hilaire (Stefan i Izydor Geoffroy) ob. Geoffroy Sa nt
3) REGIMES TROPHIQUES EN ESTUAIRE On a eu 1 occasion de voir dans les parties precedentes la continu
En conclusion de ce protocole, il me faut revenir sur le role de 1 intuition dans ce travail. De tel
M Mariola l^monnUr acccssiblcs au public. Dans ce cas-li, Ic rating ne comportc pas d ćvaluatiot qua
164 ROMAN KOZŁOWSKI commence, celle-ci ne peut plus s’accroltre en longueur que dans une mesure insi
190 YIRGIL CANDEA 10 deux si&cles plus tard : les intdlectuds. Tachons de voir dans quels m
17 RHIGAS VELESlmLJlS, SA VJE ET SON ACTOOTfi 703 De nieme nous ne pouvons admettre la fantaisi
23 RHlGAS! VELE3TWLilS, SA VJE ET SON AOTTYITE 709 Dans une autre notę de l’Agence, adressśe au
J e u x tests 10062Exile Audiogenic Exlle, dans sa version 500/600 avałt deja fait le bonheur de bea
psychologiąue: A ce moment-la il ne lui etait plus possible de penetrer dans lesprit de Grotius. Exa

więcej podobnych podstron