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necessaire pour etablir sa propre position, et justifiait la marginalisation au sein du Parti des proches collaborateurs de Gheorghiu-Dej360.
Dans un second temps, alors que Gheorghiu-Dej avait appuye l’invasion de la Hongrie, Ceausescu s’opposa a l*invasion de la Tchecoslovaquie, declarant:
« The penetration of the troops of the five socialist countries into Czechoslovakia constitutes a great mistake and grave danger [...]. It is inconceivable in todayłs world, when peoples are rising up in struggle to defend their national independence [...] that socialist States should transgress the liberty and independence of another State.361 »
La critique de Tinvasion de la Tchćcoslovaquie en 1968 a ete decrite comme le mythe fondateur du rćgime de Ceauęescu et a marque un point toumant pour son leadership362, donnant a Ceau§escu un aperęu et un gout pour les exces d’un culte de la personnalitć363. L’ćvenement, considćrć k la maison comme l*expression ultimę du nationalisme roumain, a accru la Ićgitimitć et le soutien national de Ceausescu, en plus de son appui intemational364, ce dont tćmoignent la visite en Roumanie du prćsident Nixon en 1969, et 1’admission de la Roumanie au sein du GATT et la Banque mondiale365. Au niveau national, un gigantesque rallye a Bucarest le 21 aout a donnę lieu a une acclamation sans precedent pour le leader.
Outre 1’ćtablissement d’une rupture claire avec son predćcesseur, Ceauęescu passa les premieres annees de son regne a gagner le soutien de la population a Taide de politiques populaires et d’une relaxation de la terreur. Notamment, il augmenta le pouvoir des tribunaux, institua une limite de vingt-quatre heures au temps alloue aux
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Jvan T. Berend. 1996. opcitp. 133.
Katherine Verdery. 1991. op c/7., p.l 14.
Steven D. Roper. 2000. op cit.y p.49.
Dennis Deletant. 1999. op cii, p.l 14.
Roger East et Jolyon Pontin. 1997. opcit.y p.156. Dennis Deletant. 1999. op cit.y pp.l 14 et 118.
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