de ces tableaux je me suis adresse a lartiste, que lopinion publique designe comme le plus expórimcnte dans cette partie, pour faire un essai sur im des panneaux qui auaient le moins soufferł. (Tm Viergc), Malgre la renommóe de ce peintre (Mr. TMrent), jai voulu niassurer de son trauail en aliant journellement voir ce quil y faisait, et en priant Mr Scultz, peintre Allemand, entbousiaste des ouurages des van Eyck, et enuoye a Gand par la cour de Berlin pour y copier plusieurs tableaux de cette composition, a bien uouloir surueiller la restauration du panneau, confie a Mr Lorent avec Tagreation de MM les Vicaires. Cette restauration a cu lieu dans un local attenant a leglise, le mćme oii Mr Scultz faisait ses copies... Mr Lorent s’en tenant a retoucher les parties de ce tableau qui auaient le plus souffert s'est parfaittemenl bien acquittć de ce trauail, je nen juge pas seulcment par moi-mGme mais Mr. Scidlz et ensuite plusieurs autres artistes Allemands qui sentendcnt parfaitement d cette partie et qui trauaillent a Berlin a la restauration des tableaux de la collection d’anciens maitres de la galerie du Roi de Prusse ont confirmó la bonne opinion que je m’en ćtais formóe. Pour donner a Mr Lorent toute la facilitó et pour ne le bomer en rien, on lui a laissó faire ce trauail en joumees. II y a mis huit jours et a compte 120 frs ce qui reuient a 15 frs par jour.
Daprćs Ic compte dc Lorent pour la restauration compl^te (voir n° 54). celle du panneau de la Vierge dura dix jours. quoiquc Dc Bast ne parle ci-dcssus que de huit jours.
Dans son rapport du 16 novembrc 1826, (cite au n° 45), De Bast ćcrit : Le panneau du grand tableau a śte fendu d'un bout a lautre, lorsqu'on a ete oblige de le retirer, par la force, de Tautel. Ensuite ces tableaux replacós prouisoirement, ont ete clouós dans leurs chassis, ce qui pendant la secheresse de Lete dernier a empechó le jeu du bois et a cause une fenie a trauers la partie de peinture la plus dólicate du panneau principal.
Rapport De Bast, 16 novembrc 1826, (citć au n° 45). Apr&s avoir signalć les dćg&ts dus a 1'incendie de 1822 (voir n° 45) et les suites d un cncadrement dćFectueux (voir n° 52), le rapport continue : ...Exposós depuis dix ans aux rayons ardens du soleil, la couleur en est deuenue si seche, qu elle est sujelle a s’6cailler par Ihumidite si on les replace dans l etał qu’ils se trouuent maintenant priues de leurs uolets ils ont souffert depuis cette epoque plus que pendant les quatre sidclcs qui l ont prócedes. Pour mettre ces tableaux en etat ddtre conseruós a la postórite le plus longtems possible et les próseruer d une destruction totale il serait urgent 1° d en óter le uernis auec la plus grandę precaution et de les restaurer dans les endroits qui ont le plus souffert, par un homme intelligent et prudent, et qui sache respecter religieusement les traces du pinceau de lartiste celebre a qui nous deuons cette belle et interessante production. 2° De les enchasser dans leurs cadres de mani&re que les panneaux expos6s pendant une partie de lannee, a un air exlr&mement humide, et une autre partie de 1’annóe, a une chaleur excessiue, puissent setendre et se relrecir sans rencontrer de la resistence. 3° Que les tableaux replaces soyent recouuerls d’un rideau... Suit alors le texte sur la restauration d’essai du panneau dc la Vierge par Lorent (voir n° 51). A propos de la surveillance journalićre dc cette restauration. ii ćcrit : ...si on se decide a faire restaurer ces lableaux en entier il serait urgent dc le faire sous les yeux d’un Membre de la Commission car ces Messieurs les restaurateurs ont tant de uanite et se font une si grandę illusion de leur talent que la plupart ne rougissent pas de uous proposer de repeindre a moitió les plus beaux ouurages de Rubens, de Van Dyck, de Memling, ou de Van Eyck et de uous defier d’y reconnattre d’autre pinceau que celui de ces celdbres peintres...
Lorsqu'cn 1822 MM. les chanoines lui [Lorent] temoignerenf le dósir de connailre la somme que deurait couter la restauration de la composition entiere, il le fixait a mille franes, ce qui est la cause principale par laquclle ces tableaux sont restes dans cel 6tat et qui m a fait faire 1'essai par joumóe sur le tableau de la Vierge, esperant que le trauail quil y aurait fait lui menie aurait pu lengager d diminucr son prix. II en demande actuellement 700 franes, jai communiqu6 cette offre a MM. les chanoines qui l ont cru trop eleuó pour lui laisser continuer louurage et ils m oni charge de prendre des informations chez d'autres restaurateurs pour connaitre leur prix et leur opinion sur ce trauail, d cet effet jai faił
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