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«aracti?rc hautain qui choque inenic ses amis. Ce doit etre le tourment de sa vie. et tous ceir\ qui sont obli* j{es d*avoir quelque relation avcc lui en sont affligćs. *
Parlant d’un autre ćlfcve qu’il a, le jeune Riou, le Recteur de Cleden ajoutc : « Sa rćpugnance d’aller suivre les ćcoles de M. Rochedrcux est telle qu’il me prie de supplier Sa Gfandeur de Ten exempter. M. Rochedrcux est. en cffet, un homme terrible, et je le crois plus capablc de deconccrter tout a fait les ele-ves qui n’ont pas ćtć toujours les siens que de les encourager dans leurs etudes * (1).
A ces cbagrins de M. Rochedreux, que dc difficultes financieres et administratives s’ajoutent encore ! Le dcrnier jour de Pannic 1810, il avoue a PEvćquc qu’il nc sait comment acqultter les dcttes <|u’il a contrac-tees pour la rcstauration de 1’ćcole, sans coinpter qu*on lui rćclamc 300 Iivres pour la mnison qu’il occu-pail a Ponl-Croix. En vain fait-il valoir qu’il a du la quitter par suitę de circonstauces imprćvues. Le Pre-fet n’a pas egard ik «-la bonnc foi d’un pauvre pr^-tre de la campagne *, et il n’ecoute pas davantage les suppliques de la commune. Alors quc «M. Masse ohtient tout ce qu’il demande pour sa paroisse, Mei-lars, niille fois plus pauvrc quc Pouldergat. n’a encore pu rien obtcnir pour subvenir aux besoins urgenls de 1’ćglise paroissiale, et pour le reinboursement du pres-byt£re... Nous voili donc abandonn^s a notre mal-heureux sort. * — « Tout va a merveille pour nous conduirc a l’hópital ou h la prison *, s’ecrie-t-il le 1" Janvier 1811.
M. Rocbedreux nc possćdait pas le diplóme requis pour diriger unc ecole secondairc et ne tenait pas a le solliciter parce qu’il fallait payer 200 livres pour le moindre des grades. L'Acadćmie fait des instanccs, le
U) Archhfł de l'Evtchl. Dossier Clfdro-Cip*Sliun.
directeur nc sc presse pas. Enfin 1'application du decret <|ui ordonnait ia suppressiou des ćcoles sccon-daires ecclćsiastiques vint inettre un termę 5 ses tri-bulations. Ses ćfrvcs s’cn vont. « 11 nc me reste. dit-il tristement, quc mes deux neveux, Pasquier et Jean I-e Penncc, comme cnfants dc chmur, et Provost. comrae domcstique. M. le Prćfet ayant pris connais-sance de 1’ćtat de cettc maison, pendant sou sejour a Pont-Croix, d’oii il a fait partir la gcndnrmerie pour en dresser proc&s-verbal, a repondu quc cc petit nom-bre denfants etail encore trop considerable. II mcnace d’abolir cntiercment cettc maison comme soupęonnćę d*avoir eleve trop de jeunes gfcns pour 1’etat ecclćslas-tique... * Cettc lettre est du 18 Juillet 1812.
L’annee suivante, les elćves cuinmenęaient a rcve-nir, lorsquc le maltre partit. II ne soupronnait sans doute pas 1’amplcur que prendrait, dans un proche avenir, l*a*uvrc qu‘il avait fondće dans les tribula-tions: le Petit Seminaire de Ponf-Croix !
Nous avons vu 1’instituteur a I*eeuvre. Voyons aussi lc rccteur.
A son arrivće, il avait trouve 1’eglisc paroissialc ct 1’óglise de Confort cn asscz bon ćtat, la chapellc de Saint-Jenn en ruines. Devant consacrer la majeure. partie de son temps aux cnfants de Pćcole, on lui uvait ad joint un vicaire, M. Yvcs Bozec. Mais presquc aussitot on dcmandc que ce. vicairc aille tous les dimanchcs fournir unc messe & Pont-Croix. M. Roche-dreux fait remarquer quc le vicaire rćpugne aller dans ccttc ville. De plus, il lui scmblc quc Mcilars a, tout autnnt quc Pont-Croix, heroin d’une seconde , messe, « vu quc la bclle chapellc de Confort ou elle se dit est le centre dc quatre paroisses ». Enfin, si M. Bozec doit aller a Pont-Croix le dimanche, il devient