seulement les problemes concernant le surplus du travail, mais aussi les problemes de ces institutions financieres et commerciales qui bćne-ficient d’une position privilegiee que rien ne justifie - ce qui permet-tait d’etablir les suppositions les plus importantes pour la realisation de la souverainete des travailleurs, et par le fait-meme, de leur na-tion. Car Marx lui-meme, qui partait dune situation historique ou la question nationale, dans les pays developpes, ćtait la plupart du temps deja resolue par la classe bourgeoise, considerait que »le proletariat doit d’abord conquerir le pouvoir politique, s’elever jusqu’a la classe nationale, se constituer lui-meme en nation, afin d’etre national, en-core que nullement dans le sens bourgeois« (Manifeste du parti com-muniste). Cette derniere these signifie d’abord que le proletariat ne peut pas se constituer en nation et etre national en utilisant les intć-rets et sentiments nationaux, comme l’a fait la bourgeoisie, pour atti-ser les haines envers les autres nations et s’assurer une hegemonie.
La deuxieme voie possible etait de situer la solution de ce probl^me dans la sphere politique (sphere ou jusqu’a maintenant s’est deroule notre developpement), ce que faisant, les forces politiques, dans la lut-te pour la solution des contradictions creees, mettaient au premier plan la question nationale et se concevaient comme des detachements avancees de leurs nations. A un moment donnę, - et differentes forces ont pu 1’interpreter de faęon differente, et ł’ont fait - le moment de classe a ete presque banni. Ce qui prouvait bien non seulement 1’inco-herence des idees, mais aussi differentes incoherences qui se sont fait jour dans ce processus.
Pourquoi, pour resoudre ces contradictions, n’avons-nous pas em-prunte la premiere voie que nous avons indiquee ici, nous laisserons ce probleme de cóte. C’est une question qui demande une analyse prati-culiere de notre developpement et d’autres etudes encore, mais une partie de la reponse est donnee par cet article. La deuxi£me voie a eu pour resultat, jusqu’a maintenant, les amendements proposes pour la modification de la Constitution. On tente de briser et de dćpasser l etatisme centraliste grace a deux moments essentiels: en transportant de nombreuses fonctions de l’etat central actuel sur les republiques, c’est-a-dire en renforęant la souverainete et 1’etaticite de ces demi£-res, et en faisant que la classe ouvri^re dispose du surplus de travail, c’est-a-dire qu’elle gere la distribution en meme temps que la pro-duction,
Ces deux principes sont dans la ligne des Solutions de la question sociale et de la question nationale d’esprit marxiste, en depit de cer-tains phenomenes concomittants ou se devoile le desir nourri par cer-tains d’utiliser ces processus dans le sens nationaliste. Dans une com-munaute multinationale, la rupture avec le centralisme doit, de toutes manieres, prendre une coloration nationale renforcće et un caract£re de question nationale, bien que cette lutte pour le dćpassement du monopole centraliste constitue dans son essence un pas nćcessaire a toute rćvolution socialiste desireuse de realiser les principes fondamentaux dont nous avons parle. Dans les pays qui ne comprennent qu’une seule nation, des processus semblables deviendront necessaires quand la classe ouvri^re et les forces socialistes progressistes seront capables de
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