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pement planifie d’une communaute nationale et socialiste soit fonction de 1’autogestion de 1’association des producteurs libres, organises dans leurs communes et dans les communautćs de peuples, et non pas fonction de 1’ótat coupe des producteurs.

Le probleme qui se pose ensuite. et qui, malgre son importance, n’a ete resolu ni en theorie ni en pratique, est celui des centres de la puissance financi^re (banques, organisations de re-exportation, etc.). C’est une question de principe pour le developpement autogestif du socialisme, qui touche non seulement les institutions centrales, mais aussi les instituions des republiques. Je pense que jusqu’a maintenant, on a fait une erreur de principe en omettant de distinguer plus essen-tiellement institutions de mediation et institutions creant le surplus de travail. En un mot, des institutions de mediation qui ne creent pas le surplus de travail (banques, commerces .. .) ne peuvent pas etre ega-lisees avec les suiets autogestifs, la classe ouvri£re qui produit ce surplus de travail. Ces institutions ne peuvent donc pas decider »de faęon autogestive« du Capital dont elles disposent, car il n’est pas cree par elles. Ce sont des organisations de mediation qui doivent etre placees sous le contróle, et en partie sous la gerance, des suiets qui produisent ces valeurs, en meme temps que sous le contróle de la communaute so-ciale (depuis la commune jusqu’aux reoresentations de la republique et de la federation), responsables du fonctionnement et du develop-pement des raports socialistes.

L’emancipation autogestive des institutions citees a deja donnę lieu, dans notre developpement actuel. a des infractions graves a certains principes des rapports et des solidarites socialistes, aliant jusqu’au Dhenomene tvpiquement capitaliste de l’extra-profit, du chantage, de 1’usure, etc. Ce problóme, comme nous l’avons dit, n’est pas seulement lie a la situation actuelle du centre de la puissance financiere, du ca-Dital d’etat et a de fortes institutions de re-exportations: c’est un probleme de principe qui doit etre resolu pour assurer le fonctionnement futur du syst^me economique socialiste au niveau des rćpubliques et des communes.

A ce degre de notre developpement, je vois encore une question qui s’impose, une question qu’il faudrait examiner plus en dćtails, et dont 1’etude permettrait d’aller plus loin dans le developpement futur des rapports autogestifs et de 1’influence de 1’autogestion sur les commu-nautes sociales plus ou moins larges. II s’agit d’un problóme que j’ap-pellerais nwellation dans l'autogestion.

Point n’est besoin d’insister sur le fait qu’en Yougoslavie, toutes les regions de la federation et des republiques ne sont pas egalement dó-veloppees. Nous avons des regions avec une classe ouvri£re trós forte-ment non-developpee, des regions avec une classe ouvriere de la premierę generation, des regions avec des paysans-ouvriers, avec base economique et culturelle faible, etc. Mais nous avons aussi des regions,

et surtout de puissantes agglomerations urbaines (Zagreb, Belgrade. Rijeka, etc.), avec une classe ouvri£re forte, un potentiel ćconomique fort, une intelligentsia forte, ou les traditions socialistes sont tr£s an-ciennes et tr^s developpćes. Cependant, en ce qui concerne le dćve-lopement des rapports autogestifs, de la structure des rapports auto-

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