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Belon a aussi servi comme source d'inspiration pour le chapitre sur * La modeme religion des Grecs» /L. IV, Chap. XXXVI, p. 270—273/, bien que la source principale est, probablement, la « Cosmographie du Levant » d’Andrś Thevet9. L’idee de « sic transit gloria mundi *, applicable aux Grecs (mais qui est aussi un «topos») peut etre suggeree par le naturaliste (L. I, Ch. III, p. 9). Mais les plus evidents echos de l'oeuvre de Belon se retrouvent dans la description de 1’organisation de 1'Eglise grecque avec les quatre Pa-triarcats et dans la maniere d’elire les Patriarches.
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Belon
«Or quand l’un des lesdicts Patriarches est trespasse, les Eves-ques et Metropolites, qui sont comme k nous nos Cardinaux, s'assemblent pour en reffaire un autre» (L. I. Ch. XXXV, p. 76)
Nicolay
« Ces patriarches sont elus et crćes par les metropolitains des provin-ces, ainsi que sont les papes par
les Cardinaux *
(L. IV; Chap. XXXVI, p. 271)
Autres echos de Belon se trouvent dans le recit sur les Juifs de 1’Empire, mais en interferant avec les informations empruntees a Benedetto Ramberti. En parlant du caractere des Juifs, Nicolay suit k peu pres Belon, mais aussi bien Ramberti, les informations śtant assez bien melees:
Belon Nicolay
«lis ont tellement embrasse tout le traffic de la marchandise de Turquie, que la richesse et revenu du Turc est entre leurs mains »
(L. III, Chap. XIII, p. 400)
Ramberti
« ... e la maggior parte delle bo-teghe et arti sono tenute et esserci-tate da questi marrani». (II veut dire Juifs chassśs d’Espagne et de Portugal)
(p. 119*)io
«... que l’on peut dire avec raison qu'ils tiennent pour le jourd'hui entre leurs mains toutes les plus grandes trafiques de marchandise et d'argent courant (...) les bou-tiques et magasins les plus riches et mieux foumis de toutes sortes de marchandises qui se puissent
trouver en Constantinople sont ceux
des Juifs».
(L. IV, Chap. XVI, p. 233)
9 Cf. Loukia Droulia, op. cit., p. 284, qui remarąue aussi le ton polómiąue de Thever, qui n’existe pas chez Belon. Mais l’idće de punition divine des Grecs pour leurs grands pćchćs n'est pas du tout propre k Thevet. D’autres sources de Nicolay, notamment Bassano (Chap. XVH) ou Postel, De la Ripubligut des Turcs, Paris, 1560 Ire 6d., sont assez criti-ques k cet śgard. Voir aussi Agostino Pertusi, Premieres itudes en Occidenl sur l’origine et la puissance des Turcs, in: «Bulletin de 1’AISSEt, N° 1, 1972, p. 49/95.
10 L’6dition utilisće, Libri tre delle cose de’Turchi, dans « Vtaggi fatti da Vinetia alla Tana, in Persia, in India et in Constantinopoli... », Venise, 1545, p. 109/143. Voir ci-dessous, n. 13.