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fruits, los premiers-nes de ses animaux et d'autres eho-ses pareilles. Ce n’est pas que le bon Dieu eiit liesoii^ de ces dioses; rnais Adam les lui offrait, pour no pas oiiblier que totit ce qu’ilavait, cetait de liii qu’il le te* nait, et pour temoiguer par la un profond repentir de sa desobeissauce et des perbes, lesqucls, prive de son in-nocence et de sa sirnplicite primitiv.e, il eommettait ebaque jour, soit a dessein soit a son insu. Car il fant que vous sacliiez, mes chers enfans, qu’Adam, apres sa cliute, de-vint un pecbeur perpetuel, et que des lors nul boni me, nieme le plus juste, n’est librę de perbes. Caiii et Abel sniyireiit i’exemple de leur pere; mais Caiii ne lit pas sou sacrifice avee un coeur bumble et repentaut; car dans son orgueil et son aruour propre, il eroyait ne pouvoir jamais commettre de perbes. Abel, au coutraire, avec un coeur pleiu d’humilite, se repentait de ses peclies et de ses torts; aussi cboisit-il les mnutons les plus gras et les plus beaux, pour les offrir au Sejgneur. Dieu agrea le-sacrifice iTAbel; mais rejeta cclui de Cam. Ce deruier, jaloux de eette preference, eu devint tout triste. Or le bon Dieu lui dit: „Caiii, pourquoi etes-vous si triste? ne savez-votis pas que, si vous Di-tes bien, vous en recevrez la reeompensc, et gae si vous faites mai, vous serez puni?” C’efa,it copime si Dieu lui eiit dit: Ou ne doit avoir de ehagriumequand on est meeliant; ainsi, au lieu d’etre triste, cątrigez-yous et cela vous rendra emitent tout aussi tor. 'Caiii, au lieu de profiter des avis que Dieu avait la bonte de lui don-ner, dit a son frere Abel: .,Voulez-vous veuir vous pro-mener avec moi?’’ Abel qui eroyait son frere aussi boa que lui, y conseutit, et Jorśqu’ils fiirent dans les cbamps; Caiii sejeta sur son' frere et le tua. Le Seigueur dit eusuite a Caiii: „Ou est votre frere Abel?” 11 lui repondit: ,,je ne sais: suis-je le gardien de mon frere?” Le Seigneur
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