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catholiąue de Bossuet. II motive son choix en faisant observer que ce livre n’a rien perdu de sa valeur, puisąue d’une part la doctrine catholiąue etait du vivant de Bossuet ce qu’elle avait ete du temps des apótres, ce qu’elle est aux temps modernes et ce qu’elle sera toujours, et que d’autre part cet ouvrage avait obtenu Tapprobation du Papę, de beaucoup de cardinaux et d’eveques et de plusieurs facultes de theologie.

La traduction parut en effet au cours de la meme annee. Mais tout comme van Heussen l’avait fait plus d’un siecle auparavant, Bogaerts avait noye le texte de Bossuet dans une telle ąuantite de remarąues qu’elles le depassaient de beaucoup en longueur. Elles tendaient presąue toutes a faire ressortir que dans la doctrine catholiąue il n’y a rien de contraire au bon sens, ou a parer le reproche de nouveaute. A cet effet Tauteur remontait a plusieurs reprises la pente de Thistoire jusąue dans Tantiąuite chretienne. En esprit peu original qu’il etait⁵²¹), il avait emprunte ces notes a Darup ⁵²²), a Leibniz et a Molanus, ou encore — ironie de Thistoire — a Grotius. La force persuasive du texte original s’est montree pourtant etre toujours plus grandę que celle de ces echafaudages de seconde main, puisąue bien vite le besoin s’est fait sentir de le debarrasser de ces digres-sions presąue toutes superflues et ne cadrant pas avec le caractere de Touvrage. Un des pretres les plus illustres de TEglise hollandaise de ce temps-la, B. Hofman, qui, tout en gerant mieux ses finances, evoque sous bien des rapports Timage de Bossuet ⁵²³), a effectue cette restitution ⁵²⁴). Sous sa formę originale restituee, le livre de Teveque de Meaux eut un succes assez grand pour rendre necessaire ąueląues annees apres une nou-velle edition.

BOSSUET, PERSONNAGE DE ROMAN.

A premiere vue YExposition a eu au dix-neuvieme siecle le meme sort qu’aux siecles precedents. 11 y a pourtant une difference capitale: au debut du dix-huitieme siecle les passions soulevees par les luttes entre les chretiens, determinaient pour une large part le succes des oeuvres de Bossuet, un des principaux protagonistes; il n’en est plus ainsi a Tepoąue ąui nous occupe actuellement. Quelque grandę que soit leur haine contrę le catholicisme, les protestants reconnaissent desormais l’eveque de Meaux comme un grand controversiste, dont ils ne cherchent plus a contester

⁵²¹)    Cf. la lettre de C. Broere a van Bommel, du printemps 1835. (Archives episcopales de Liege).

⁵²²)    Darup, Ueber die Vernunftmassigkeit der Katholischen Religion, Munster, 1823.

523)    Cf. sur lui Bijdragen...... Haarlent, t. 37 (1917), j>. 122 sq.; t. 40 (1921),

p. 37-38, notę 1.

⁵²⁴)    Amsterdam, 1838. (Seconde edition : 1845).

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