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Le Luapula-Moero qui produisait, en 1947, 5 kilos a 1’hectare et par an, a vu ce chiffre passer a 12 kilos en 1948.
b) On ne pouvait cependant intensifier la peche sans surveiller le Capital.
1° Les premieres mesures prises furent des mesures de protection :
a. Limitation des surfaces de peche : protection des frayeres, des endroits de passage oblige ;
b. limitation de la peche dans le temps : fermeture de la peche dans le Luapula au moment de la montee des Pumbu ;
c. limitation dans 1’emploi des engins :
— les engins grands preneurs sont proscrits, tels les eperviers, les sennes, les chaluts ;
— la dimension des mailles des ftlets est ftxee, ce qui limite la taille des poissons a prendre. Au Katanga, les poissons doivent avoir 15 cm pour etre mis dans le commerce.
2° De plus, on s’efforce actuellement d’etablir les nortnes d’une exploitation rałtonnelle.
II faut arriver a connaitre le rapport entre la quantite de poissons peches dans une eau et sa population totale, et les variations de cette population.
Les statistiques de peche sont tenues aussi rigoureuse-ment que possible.
Au Luapula-Moero, le Service Piscicole a commence a marquer les poissons ; la migration des « Pumbu » Labeo altivelis, poissons a grandę importance econo-mique, y a retenu particuli&rement son attention. On est arrive, non seulement a decrire les faits les plus importants de cette migration, mais aussi a les mettre en relation avec la variation de certains facteurs du milieu. Une etude a ćte publiee a ce sujet par M. 1’Inge-nieur Agronome FI. Matagne, Premieres notes au sujet de la migration des Pumbu [Buli. Agr. du Congo Belge, vol. XVI, 1950, n° 3).