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lorsqu’ils etaient en prósence de Lactobacillus bulgaricits, qui produit une reaction acide nette; et b) des recherches de Panayotatou (1913) demontrant la prćsence dans Peau du Nil de quatre especes bacteriennes (sans autre identification) qui etaient fortement antagonistes de V. cholerae, et par suitę, vraisemblablement responsables de $a disparition (au laboratoire) des echantillons d’eaux de ce fleuve.
II est, cependant, important de noter que la symbiose avec dłautres especes bactćriennes ne s*est pas toujours montree d6favorable a la persis-tance de F. cholerae. Sur ce point, Kabelik & Freudmann (1923) ont signale que les vibrions choleriąues, cultives en eau peptonee avec E. coli, s’y deve-loppaient beaucoup plus abondamment que le colibacille. Une nouvelle ćtude des rapports entre ces deux mierobes a montrć a Sarkar & Tribedi (1953) que, si Fon faisait des ensemencements quotidiens sur des plaąues de gćlose d’une culture de E. coli en bouillon, additionnće d*une ansę d'une culture de vibrion choleriąue, les colonies de E. coli se developpaient seules sur les plaąues durant la periode initiale, soit trois a ąuatorze jours. Par la suitę, les colonies de vibrions chotóriąues apparaissaient en proportion croissante, ju$qu’& rester fiinalement seules. Sarkar & Tribedi ont constatć un parallelisme entre cette evolution et les variation$ du pH du bouillon de culture: la culture preliminaire de E. coli produit, aprós 24 heures, une baisse du pH initial de 7,6 k 7,2. Aprćs laddition des Yibrions choleriąues le pH s*etóvc, et les premtóres colonies de vibrions apparaissent des qu’il atteint 8,8. Elles sont seules presentes lorsqu’il parvient a 9,2. Cependant, ces deux auteurs ne pensent pas que cette hausse du pH soit la seule cause de la disparition de E. coli, parce que Ton constate a) quela culture prolongee en bouillon du colibacille seul produit un pH de 9,0 auquel il peut survivre; et b) que ce microbe est viable plusieurs jours dans un bouillon ajustó a Porigine k pH 9,8 et qui s'abaisse dans les 24 heures a 9,3. On peut noter aussi que, si E. coli est incapable de se multiplier dans un bouillon de culture ou les vibrions choler i ques survivent seuls, il peut croitre dans ces cultures lorsque les vibrions ont etc tues par un chauffage d’une heure k 60°C. C’est pourquoi, Sarkar & Tribedi supposent que Faction antagonistę exercee sur E. coli par V. cholerae ainsi que par les vibrions pseudo-choleriąues (comme ils Font etabli) est due a la presence d’une substance colicide thermolabile. Les vibrions choleriąues manifestent le mćme anta-gonisme dans les selies lorsqu’il$ s’y trouvent en presence de E. coli.
Read et a i. (1929) ont poursuivi des ćtudes approfondies et prćcises sur la concurrence vitale de V. cholerae, non seulement avec E. coli, mais aussi avec Aerobacter aerogenes; Protem \ulgaris, Streptococcm faecalis (microcoąue Gram positif isolć des eaux) et avec des vibrions des eaux non agglutinables par le serum anticholeriąue. Ils ont etabli que, dans ces circonstances,
le vibrion agglutinable peut survivre en eau fatblement peptonee et dans les Solutions salines, meme ąuand Pinoculatest moins important, sauf en presence de certains Yibrions