168 KTUDE SlfR LE DIALECTE BERHERE DES ZAIAN ET ALT SGOUGOO
I. al. — Ex. : ase<j(f°as ennat, ał Het Idu rer tęnninn, Tan dernier il allait k la ville. ul est parfois precedee de il :
(lai luf tainłul 1'amnier śtoali s iriilęn il ał itshizun, il trouva une
femme qui avait rempli un « chouari » de chevreaux; il se mit a boiter. .
ar i Ufał wuSśęn, il ar linin midden..., son chacal le suivait; et les gens de dire...
ilu i ckkerr, il ar lemmpvułęn, ils se leverent et engagerent le combat.
Cette particule se retrouve :
Au iMaroc : 1° Dans tous les dialectes voisins du Zaian :
B. Mguild (A. i\ler.) al as lerjsen irejugif"'a allig l en ran, les abeilles la piąuerent tant qu’elle mourut.
2° Dans le dialecte de Demnat* : alia ar zchbun ijljun, ensuite les enfants se preeipitaient...
3? Chez les Alt Tseghrouchen1 2 :
ar i He Ha, il mange.
4° En Algerie, dans le dialecte zouaoua3:
ar ihadder ilsa'u<ail, en repetant sans cesse.
II. ta. — Ex. : la itrddu ku i and rer tęnninn, il va chaque mois k la ville.
Cette particule parait deriver du verbe d’existence iii comme celle precedant le preterit (v. n° 174). En effet, dans le dialecte voisin des Zemmour, ontrouve les constructions suivantes :
nek lih !akr eh, moi je volais ; kii li lakeril, tu volais;
v/ ' '
nla Ula Haker, il volait; kenni li lakereni, vous voliez...,
la formę li etant une syncopee de lelliil. L’analogie permet d’avancer qu’en zaian la est une formę abregee de illu, tellu, elląn ou elląnn.
Boulifa, Texten berberes de TAtłas marorain, p. 311.
Destaing, Etude sur le dialecte berbere des Ait Tseghouchen, p. 28 en renvoi.
8. Ilanoteau, Poesies popu lai res de la Kabtjlie du Djurdjura, p. 189.