4 ETUDE SUR LE DIALECTE BERBEKE DES ZAIAN ET AIT SGOUGOU
Smala, ne se resignerent jamais a accepler la domination de Moha ou Hammou et furent presąue toujours en gaerre avec liii, profitant des moindres circonstances pour tenter de s’emanciper. C’est ainsi que la plus importante de ces tribus, les Ait Rahho, prefera s’exiler pendant sept annees chez les Oulad Ali (Zaer) plutót que d’accepter la domination du grand chef. Cet antago-nisme, ainsi que leur situation, expliquent leur soumission en juin 1914. lis ne comptent qu’un millier de tentes;
2° Les « Zaians superieurs », comme ilss’appellent eux-memes constituent Ie gros de la tribu et comprennent environ quatre mille tentes. C'est a ce groupe que se raltache la fraction des Imahząn2 ouZaian purs, familie de Moha ou Harnrnou;
3° Les Ait Bou Haddou, surtout depuis 1’occupation franęaise, ont des relations constantes avec les lchqern et Ait Shaq et vivent en marge des autres Zaian, a tel point qu'on les fait figurer parfois, bien qu’a tort, comme un groupement independant. lis comprennent environ six cents tentes./
Voir page 3 la classiiication complete de la confederation.
II. - LE IHiLEiTE
Le mot zaian, singulier zalani, est le terme employe par les Arabes. Le motberbere est azali. pi. i zaian. Mais, ici comme dans la generalite des cas, nous »’avons connu le berbere que par 1’intermediaire de 1’arabe; et, comme Tbabitude est prise main-tenant de dire Zaian, nous nous conformerons a l’usage. azali derive-t il de la racine ozzal signifiant « elre lourd »? Rien ne vient conlirmer cette etymologie qui parait douteuse.
Les divisions ethniques signalees plus haut correspondent tres eiactement aux divisions linguistiques.
Le dialecte des Ait Sgougou, caracterise pa»’ 1’absence des con-sonnes mouillees k et <7, se rapproche beaucoup de celui des Zem-mour, assurant ainsi la transilion du Zaian a ce dernief; d’.autre part, il presente quelques analogies avec le sous-dialecte des Ait Me' ouel (Beni Mguild}. Pratiqu.ement, il ne fail qu’un avec le zaian,
1. iz lian inafellatęn.
2. Pluriel <le amahzun (le 1'ancćtre ąuielablit definitivemenUa suprematie dc
• •
la familie sur le pays. Ce nom n'arien k voir avec le terme arabe mahkzen.