5G ETUDE SUR LE DIALECTE RERRERE DES ZAIAN ET AIT SGOUGOU
Rif1 2, uJiru n djrhrir, le fil de soie. Zenaga3, idrrradj, louches.
De cette mi-occlusive dj, le zaian a retenu Telement spirante dans les deux exemples suivants, qai sont d'ailleurs les seuls ou l'evolution ait suivi son cours :
B. Hs. hilgamin; Z. S. iujgundit et A. A. lujgnmin, sorte d’herbe. Z. urcjli, pieton; pl. irejjin (de 1’arabe rejli).
D’autres dialectes ont par contrę conserve 1’element occlusif :
Z. ul: Zenaga, ud, coeur.
Z. agelliil; Iqer'. ujeddiil*, roi.
Cette evoIution du / est resumee par le schema suivant :
l=l=dj =
d.
J
De meme qn’on releve des exemples de l’evolution inverse dj — <j, on notę en zaian l'evolution inverse du (/ en /:
Z. hljddju, nom propre ferninin, de 1’arabe hdiddju.
Le dialecte des Ait Said presente le mot <ddjig, fieur, en face du zaian ngrddjig. Nous nous trouvons ici en presence d’un change-ment g~ l, ou inversement selon la lettre consideree comme pri-milive. L’etape intermediaire de cette transformation est le j, aboutissement commun des deux sons extremes par voie de pala-talisation :
U = j — t.
\
Remaf<que. — Dans l etude du g, nous avons vu que le dj per-dait son element occlusif; on n’a pas encore releve dans les dialectes berberes, du moins a notre connaissance, d'exemple de la transformation g ~ d par rintermediaire dj, comme cela a lieu pour l. Mais un fait courant en arabe dialectal marocain est le cbangement de dj en d par cbute de 1’element spirante :
Arabe algerien
Arabe marocain
djaz;
'<Ijuza; djis,
doz, passer.
'<luz<t (et 'guza), vieille femme. diś (et gis), troupe, armee.
Biarnay, op. ci lat. t p. 403.
R. Mission au Senegal, p. 39.
Biarnay, op. cit.} p. 340,