104 LE CHOLERA
entrdaces, tandis que d’autres ćtaient agglutinćs en masses qut, sous le microscope> presentaient un aspect pointille», [Trąd.]
Ces vibrion$, dćcrits par Hassal, et qui dans 1*opiniom de Sticker repre-sentaientles veritables vibrions choleriques, ne se trouvaient ni dans le sang ni dans Purine des malades, quoiqu’ils fussent abondants dans leurs selles.
Ainsi que le dit Sticker, en 1866 les vibrions cholćrique$ authentiąues avaient śtć vus dans les dejections des malades par Leyden (voir Wiewiorow-ski, 1866) et dans les Yomissements aussi bien que dans les selles de ces patients par Bruberger (1867). De m6me Klob (1867), selon la declaration faite par Virchow a la conference de 1885 sur le cholera, a decrit des orga-nismes intestinaux identiques au vibrion cholerique, dans son etude sur Panatomo-pathologie du cholera.
Convaincu de la valeur des vues de Snów et de Budd, Macnamara tenta d^obtenir la preuve de la prescncc des germes du cholera dans les dejections des animaux soumis a Pinfcction cxperimentale par voie orale. Comme on pouvait s’y attendre, les essais furent infructueux; Macnamara eut en outre la malchance de contracter lui-meme la maladie, de sorte qu’il dut retourner prematurement en Angleterre pour y prendre sa retraite en 1876. Cependant, tout en poursuivant son travail de chirurgien a Londres, il augmenta $e$ connaissances en bacteriologie en etudiant quelque temps sous la direction de Koch a Berlin. Prevoyant Pepidemie d’Egypte en 1883, il soilicita de FOffice de Plnde des facilites pour continuer la-ba$ $e$ recherches sur le eholćra. U est en verite navrant (comme le deplore Rogers dans un article bien documente (1950)) que les autoritćs ofBcielles aient neglige sa reąuete, privant ainsi Punę des plus grandes competences en matićre de cholera de la possibilite de couronner le travail de sa vie par la decouverte du gemie responsable de cette maladie.
Cependant une commission franęaise composee de Roux, Straus, Nocard et Thullier,1 et en meme temps une mission allemande dirigee par Koch et Gaffky, furent envoyees en Egypte en 1883. Ainsi quc Pa rclate Chambcrs (1938) dans le compte rendu passionnant dc leurs travaux,
«La dćcouverte du microbe responsable fut le but de ehaque mission, mais elles abordaient ce probleme par des voies differentes. Koch, el£ve de Henie, lui-meme 6leve de Johannes Muller, s'attacha tout naturę!lement a la ąuestion en histologiste devenu microbiologiste. Il recbercha les micro-organismes envahissant les tissus autour des lesions intestinales, en les isolant et les cultivant. Roux, disciple de Pasteur, dont les grands travaux sur les maladies animałeś avaient ete entrepris par la methode experi-mentale sur les animaux de laboratoire, s’efforęa dłabord de reproduire la maladie chez Panimal. Or, precisćment dans ce cas particulier, la methode de Roux ne pouvait róussir, car le cholera est essentiellement une maladie humaine et Panimal ne peut la contracter. D'autrę part, dans cette maladie specjale, la methode de Koch etait la seule prometteuse ». [Trad.J
En poursuivant ses recherches dans Plnde aprćs la fin de Pepidemie egyptienne, Koch decouvrit que les bacilles memes qu’il avait suspectes et
II esc attristanł quc Thullier, jcunc chercheur promis a u pius *rand aventr, solt mort du cholóra.