BACTŹRIOLOGIE 153
grandę confiance aux tests d’agglutination sur lamę, et que ces tests peuvent 6tre pratiques dćs Papparition des colonies suspectes dans les premiers isolements sur plaques de V, cholerae*
De nombreux auteurs — tels que De Moor (1938, 1949), Mochtar & Baars (1938), Gispen (1939), Marras (1940) et Paris & Gallut (1951) — ont confirme robservation essentielle que, contrairement a la plupart des souches de V. cholerae, les vibrions El Tor donnaient en generał une rćaction de Voges-Proskauer positive. Sur ce point, Baars (1940) a soutenu que les vibrion$ El Tor ne pouvaient produire de Pacetyl-methyl-carbinol qu*en aerobiose, et qu’ils n’en formaient pas dans les cultures anaćrobies. Confirmant les observations de Lemoigne (1920), Gallut (1946) a montre que Pemploi de reactions plus sensibles que le test de Voges-Proskauer permettait de mettre en evidence la prodnction d’acetyl-methyl-carbinol par les vibrion$ choleriąues eux-m£mes. Toutefois, les vibrion$ El Tor sont, sur ce point, nettement plus actifs, Cette observation s’accorde entterement avec celle de Baars (1940): les vibrions El Tor ont un pouvoir glycolytiąue nettement superieur a celui de K cholerae, en aerobiose, et nieme, a un certain degrć, en anaerobiose.
Proprietes hemodigestive$ et hemolytiąues
La premtóre observation sur les reactions produites par K cholerae dans les milieux contenant du sang remonte a une remarąue faite par Koch, a Berlin, lors de la conference sur le cholera (Berliner klinische Wochen-schrift, 1884). Koch avait signale que, dans une culture sur plaąue de gelatine de selles contenant du sang, les colonies du vibrion choleriąue etaient entourćes d’une zonę claire. Le savant allemand pensa fctre en droit de condure de cette observation que V. cholerae pouvait dćtruire les ery-throcytes et peut-6tre aussi d*autre$ cellules. Schotmiiller (1904) attribua, de mćme, aux vibrions choleriques des proprietós hemolytiques qui, selon lui, permettaient de distinguer ces microbes des autres bacteries intes-tinales.
Les ob$ervations de Bitter (1886) sur Paction du « ferment» de K cholerae sur les suspensions d^ematies de lapin, ne peuvent etre tenues pour concluantes, car cet auteur a travaille avec des cultures liquides chauffćes a 60°C pendant une demi-heure* Bitter avait trouve que, dans ces conditions, les erythrocytes offraient une resistance marquee a Paction du ferment, L’action hemolytique de K cholerae sur les plaąues de gelatine au sang, attribuees par d’autre$ chercheurs h la secretion par ce microbe d’une toxine cytolytique, etait, pour Bitter, due aux lesions causees aux erythrocytes par leur inclusion dans les milieux; pour cette raison, les hematies devenaient sensibles a Paction du ferment et des autres produits de de-composition.