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Archives diocćsaines

Marie Tranchepain. dite de Saint-Augustin, s’embar-quait i Lorient, le 22 Fćvrier 1727, avec six autres religicuses, dont quelques Bretonnes. La Mere Saint-Augustin moiirut, en 1733; plusieurs de ses corapa-gnes la simirent, de pros, dans la tombe el la situar tion dc la pctitc communautć parut bientót desespć-rće. On 1'apprit en France; et, dans un noble ćlan, des religicuses s’offrirent. en foule, pour allcr combler les vides. On en choisit un nombrc tres limitć. Mćre Sninte Radegonde se trouvait ótre des privilćgićes.

Des sa plus tendre enfance, elle avait róvś d’aller, un jour, porter les lumifrrcs de la foi « aux petites sauvages ». Kile quitta Saint-Pol, le 26 aotit 1735, avec Pagrement de Mgr de la Bourdonnaye.

Le necrologc des Ursiilines de la Nf>uvelle Or-Ićans conservc la memoire de R** M£re Sainte Radegonde. On y lit :

« Le 17 Avril 1764, la mort nous a enlevć notre chere Merc MaTic-Jeannc de Saint-Marc, dite de Saintc-Radegonde. Elle a portć le joug du Seigneur, dćs sa jeuncsse, etant entrće en religion des l*4ge de 11 a .. 12 ans, et y ayant sa soeur ainec. Rćvćrende Madame sa mćre, a la mort de Monsieur son mari, prit le par-ti, n’ayant d’enfant ąu elle, de se retirer chez nos me-res Ursulines de Saint-Pol-de-Leon et y est morte nowe; et cctte chere dćfunte entra avcc Madame sa m£re, & 13 ans, au Noviciat, attendant son age pour sa profession. Elle a vćcu dans cette mission, envi-ron 30 ans. qu’elle a employćs k travailler, autant que sa pctite sante lui a pu permettre, a tous les emplois ou Pobeissance Pa appliquće; elle avait un esprit fin et subtil, une conversation agreable, un amour des plus grands pour la purete, ayant une tendre dćvo-tion & la Sainte Yierge, qui lui a obtenu de Notre-Seigneur une horreur de tout ce qui pouvait blesser

Ouimper et Lśon

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cette bellc vcrtu; Dieu l a. eprouvćc par de frćquen-tes maladics, surtout des maux de ratę et autres infirmitćs, qui l’ont fait beaucoup souffrir; elle a cu le bonheur dc reccvoir les sacrements, souvent, dans sa demifcre mnladie, et, peu de jours avant son de-c£s, celui de rExtrćme-Onction et le Saint Viatique, avec sa piele ordinaire, et apr&s quc Ton a rćcitć les pritres de I agonie, ou elle a paru etre trćs atten-tive, elle a expirć, tres douceinent, en embrassant l*i-magc de son Epoux, auquel nous avons tout lieu de croire qu’e!le est allće s’unir.

Móre Sainte Radegonde ćtait 5góe de 63 ans et de Rcligion quarante-scpt.

Soeur Saint-Louis dc Gonzngue, Supćrieure. >

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« Si la vie tfAngole Merici intercsse l i pići? clirć-tienne, en gćneraJ, on pcut dire quc 1'histoirc de son «*uvre intćresse, tout splcialement, la France. tl) C est en efTet, sous cette formę nouvellc d'Ordre re-ligieus proprement dit qu’elle s’est le plus univer-sellenient et le plus largeoient propagće. De France, les Ursulines sont parties pour le Canada, ont re* montć le Mississipi avec les pionniers de 1'influence franęaise et sont arrivees a la Nouvellc-Orlćans, quand rien n'existait encore de cette villc aujour-d'hui gigantesque et chaque jour grandissante.

« Elles partaient, genćralcment, sans rien. sans autre ressource quc leur confiance en la Providence. Plus d’une fois, sans doute, il leur arriva — comme A cette religicusc dc Thildonck qui emportait un gros pain sous son bras en quittant la maison-mere, pour une fondation — que 1’obćissance leur fit abandonner

(1) Cf. Etudet — 5 Avril 1923 — p. 64 et 65.