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ces bellcs consćquenccs tirees d’un intcrvallc un peu plus łonu quc de coulume ćcouló enlrc deux lettres udressćcs dc Home a Poullaoucn ? Nc connais-tu plus le plus frćre de tous tes freres, ct le plus fiddlc, au dire dc bicn do* gens, aux affections qu’il a unc fois acceptees ? Je nc sals pas si j*ai pu bicn rćellcmcnt garder a lon ćgnrd un silence de plusicurs mois; mals cc que je sais bien. c'cst que pas un jour ne se passe quc ton nom, mon bon ami, ne remontc de quelque faęon de mon coeur a mes levres ; ce que je sais, c’est que je ne trouve jamais assez frć-qucntes ni assez detaillćcs les nouvclles qui m’arrlvcnt de toi ; ce que je sais par dessus tout, ce que je sens avcc plus de vivacitć que je ne saurais te dire, c’cst quc per-sonne au monde (j’ose nc pas en excepter ta chirc Louise) ne fairae d’une amitić plus sćricuse ct plus ten-dre ; c’est quc les jours «lc notre sćparation me scmblcnt bien longs et bien amers, c’cst que toute 1’ćncłgie de ma naturę ne sulTirait pas a mc donner la force dc supportor unc si longue absence, si quelquc chose de plus fort nc venait au secours. Si je n’ai point reussi, quand nous avons pu en parler de vive voix, a te persuadpr que ma nouvclle existence ne pouvait rien óter a notre intimite, laisse-moi le rćpćtcr encore quc les affections de la familie s’enrncinent plus prófondemcnt dans 1e coeur, i mesure qu’il s’efforcc de se degager de 1’intćret personnel, sous quelque formę qu’il se presente. l.’n certain portrait double quc tu nfas envoyć fen dirait la dessus plus long que jc n’osc fen ecrire ; une ou deux personnes qui nfont vu le regarder ne comprendraient guere que mon cher Augustin ait pu mćmc un seuJ instant douter dc son pau-vrc Abbć. Que dc choses j’ai chcrchć i lirę dans chaque trait de cettc image si merveilleuscment fidele ! Est-il gai ? est-il heuroux ? est-il bicn portant ? Ce front, cos yeux n’accusent-ils ni chugrin, ni souffrance ? l?n soir que la lumiire dc ma chambre ćtait pale ct douteuse, jc te trouvai maigrc et Pocił fatiguó ; il n’en fallut pas davantagc pour que ton imbócile dc frćre eut beaucoup de peine a trouvcr du sommdl ; heurcusement quc lc lendemain les flots limpides du beau solcil quc tu connais yinrent ćclairer complćtemcnt le miroir d’argent ou votrc image

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*’cst flxće, et chasser les nuages de mon imagination Crt permettant a mes ycux de liro jusqu'au fond des tiens. Oh ! non, mon pauvre ami, je ne t’aime pas inoins qu'au-trefois ; jc n’epronve pas inoins lc besoin de te voir, de vivrc plus pris de toi, et en attendant, de savoir que Hien ne te inanquc de tout ce quc je demande a Dieu chaque jour pour le plus cher dc ines amis. Demain ce sera ta fite ; Si tu savais depuis combinn de temps j’y pense ! Mon nom se prćsentera sans doute au milieu des souhaits qu’on te fera ; mes souhaits a moi franchiront les deux mers qui nous sćparent ; tu devineras bien tout ce qu’ils sont. Dis moi, je t’en supplie, cc qui s’en est rćalis*, dis moi chaque jour ce qui s'en rćalise cncore ; ecris-moi souvent ; puisque mon silence tafflige, je ferai tout au mondc pour qu’il ne se prolonge plus ainsi, et tu rece-vras de moi plus dc lettres que par le passć. II me faut tenir tete a tant dc correspondants, sufftre £ tant d’oc-cupations et cssuyer quelquefois tant de derangements, que mon incxactitude est plus facile a expliquer qu’A eviter, Je l'ćvitcrai cepandant en ce qui te concerne ; mais j’y mets une condition, c’est que tu parleras discre-tement de mes preferences, ailn de ne pas attirer sur ma pauvre tćtc encore plus d’orages qu’clle n'cn a cssuyćs jusqu’a present. Unc lettre au Yerjus "me rond inaladc pour huit jours ; aussi, n’est-il pas bien terrible d’łtrc querellć sur des niaiscries a 600 lieues de distance ?

Mes maux de tete habituols, une forte dose de fatiguc, et la crainte de la Itrzana (1) qui 111'aurait volontiers cherchć, m'a fait fuir Home il y a trois semaines, pour venir encore unc fois dcmander a Naplc$ des bains dc mer et quelque repos. J’ai trouv£ les premiers, tuais pas autant qu'il m’aurait fallu peut-etre le second, quoique je ne fasse rien. La bonne vic que tout mon ćtre leelame une fois par an nc se trouvc dćcidćraent qu’au Kermeur ou & Foullaouen. Kermeur ct Poullaouen, que n*etes vous u quarante lieues de Home ? — Alfred de Courcy ct sa femme ont passć ici dix jours ; dix jours de courses pendant lesqucls je ne les ai gueres quittćs ; ils sont par-

■    l 1

(1) La fi4vrc ticrcc.



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