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nement notre preoccupation. J’espere que son auteur pourra le mettre au point, j’espere qu’il pourra le presenter a TAssemblee. II s’agit d’une motion, mais je souhaite que TAssemblee com-prenne le souci que je viens d’exprimer et qu’elle fasse au texte qui, je crois, sera presente par M. Metzger, un accueil aussi large que pos-sible, parce que seule une majorite importante accordee a ce texte apaisera chez certains d’en-tre nous des inquietudes, des hesitations et leur permettra-t-elle d’emettre lundi un vote que, sans cela, ils auraient peut-etre hesite a donner.

Cette conference socialiste a, d’autre part, emis deux voeux. Par le premier, qui vous paraitra peut-etre peu clair a premiere vue, elle demande « que des dispositions soient prises pour assurer un contróle effectif du financement de la campa-gne electorale ».

Cette phrase, d’apparence sibylline, traduit deux preoccupations. Le projet de traitś que nous soumet la commission politique prevoit que les elections europeennes ne pourront jamais avoir lieu a la meme datę qu’une election ria-tionale. Qu’est-ce a dire? Qu’il faudra, pour les elections europóennes, organiser une campagne electorale entidrement distincte de la campagne electorale nationale.

Monsieur le President, il est toujours tres des-agreable de parler d’argent; mais il le faut bien. Dans un parti qui, comme le parti socialiste, s’appuie essentiellement sur les laborieux et sur les petites gens, les ressources sont minces et les depenses d’une campagne electorale sont lourdes.

M. Pleven. — II en est ainsi pour tous les partis.

M. Bohy. — Alors, Monsieur le President, je voudrais bien, jc le dis encore une fois, qu’on ne confonde pas le parti socialiste avec le parti communiste.

M. Pleven. — Me permettez-vous de vous in-terrompre ?.

M. Bohy. — Je vous en prie.

M. Pleven. — Je tiens a preciser que ce sont les representants libeiaux appartenant a la Commission des affaires politiques qui ont pose la question des frais des elections.

Si j’ai proteste, c est parce que je ne voudrais pas qu’on laissat supposer qu’un seul parti s’ap-puie sur les travailleurs.

(Rires et applaudissements sur les bancs des liberaux et apparentes.)

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M. Bohy. — Mon cher monsieur Pleven, j’ai dit que le parti socialiste s’appuyait essentiellement sur les travailleurs. Je n’ai point pretendu un instant qu’il fut seul a le faire.

Dans ces conditions, Monsieur le President, on peut craindre que d’autres partis soient mieux nantis, peut-etre meme des partis qui ne sont pas representes ici.

Nous avons connu certaines aventures totali-taires dont nous savons bien que ce sont certains trusts qui les ont nourries. Nous avons des lors le droit de nous inquieter a un double point de vue. Tout d’abord, du cout de la campagne elle-meme ; je n’insiste pas cependant sur ce point parce qu’il me parait que 1’article 18 du traite qui nous est presente repond a ce souci. D’autre part, nous craignons aussi que, dans le sens que je viens de donner ś mon commentaire d’il y a un instant, on voit surgir a certains moments des forces politiques, peut-etre honnetes, peut-etre suspectes, appuyees sur des puissances finan-cieres considerables et qui, par leur opulence, ecrasent, monsieur Pleven, un parti comme le vótre ou comme le mień, puisque vous revendi-quez vous aussi, la vertu de pauvrete.

Nous souhaiterions donc que certaines me-sures, inspirees peut-etre de ce qui se fait en Grande-Bretagne ou en France, interviennent pour temperer les debauches de propagandę commodes a coups de millions. Vous le savez, Monsieur le President, la commission du marche interieur de cette Assemblee s’est inquietee il n’y a pas longtemos du probleme des concen-trations industrielles et financieres ; elle a śte amenee a cette occasion a s’inquieter accessoire-ment des pressions politiques que de telles concentrations etaient capables d’exercer dans certains de nos pays. II est juste, a un moment ou nous savons que certaines formations de hold-ings, de trusts, franchissent les frontidres et ćta-blissent des solidarites de capitaux a cheval sur celles-ci, de nous demander si dans une election europeenne une pression du meme ordre ne pourrait pas s’exercer. Cest le voeu de la conference dont je dśfends les vues qu’il soit śgale-ment parę sur ce point. Peut-etre 1’article 18 pourrait-il, a un certain moment, etre complete dans ce sens.

J’aurai termine, Monsieur le President, lorsque j’aurai dit que le deuxieme voeu emis par cette conference etait que des mesures soient adoptees en vue de garantir l’application de regles uni-formes concernant Tólectorat, Teligibilite et l’im-partialitć du systeme reprśsentatif.

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