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differences dans 1’ordre de difTiculte des items. d) une possibilite de biais engendres par des patrons distincts de choix errones, e) des differences entre groupes sur le plan de la fidelite des tests.

Structure factońelle des tests. Notons qu’il existe aujourd’hui des methodes plus puissantes et plus pre-cises (par ex., les equations structurelles) pour repondre a ce type de question mais, sauf erreur, elles n'ont pas encore ete appliquees aux biais potcntiels relies a la validite conceptuelle des tests de QI. A Tins-tar de la validation pragmatique, la validation concep-tuellc a fait 1’objet dans le passe d’un grand nombre de recherches (Gutkin 8c Reynolds, 1980, 1981; Reschly, 1978; Vance 8c Wallbrown, 1978). Par exemple, dans le cas des echelles de Wechsler (WISC, WISC-R, WISC-11I), quelle que soit 1’approche factoriel-le utilisee et la naturę des groupes cthniques, les auteurs obtiennent toujours la division du QI global (QIT) en QI verbal (QIV) et en QI non verbal - « performance » en anglais - (Q1P). Ainsi, dans un echan-tillon de 953 participants Noirs, Blancs et Mexicains-Americains, Sandoval (1982) a retrouve la meme structure factorielle au WISC-R. Au moyen de Techan-tillonnage du WISC-R et du WISC-UI, Kaufman (1975, 1994) a aussi obtenu la meme structure factorielle chez les quatre groupes ethniques, Blancs, Noirs, Hispaniques et Amerindiens. A 1’aide d’un ćchan-tillon de 1 040 participants, constitue a parts egales des quatre groupes ethniques utilises par Kaufman, Reschly (1978) a retrouve les deux facteurs, verbal et performance, dans tous les groupes (les coefftcients de congruence varient entre 0,97 et 0,99). De meme, lorsqu’on effectue Tanalyse factorielle des sous-tests du W1SGI1I en quatre facteurs (Torganisation percep-luelle, la comprehension verbale, la distractibilite et la yitesse du traitement de Tinformation), on obtient la meme structure factorielle pour les differents groupes ethniques. Ces quatre facteurs correspondent a la nouvelle faęon d’evaluer Tintelligence avec le WISOIV (Gregoire, 2006; Wechsler, 2003).

Si la composition factorielle du W1SC-III etait biaisee, on observerait des structures differentes. Cet exercice a ete repete a plusieurs reprises et les facteurs, tout comme leur structure (Tordre dans lequel ils se presentent) sont constamment les memes pour tous les groupes ethniques. Dans le meme ordre d*idees, Carlson, Reynolds et Gutkin (1983) ont mon-tre que la structure factorielle du W1SCR ne varie pas davantage en fonction du statut socio-economique eleve ou faible des parents. En somme, du moins pour les echelles de Wechsler, on ne decouvre aucun biais quant aux facteurs ou a leur structure.

Les contenus d'items comme sources de biais. Les tests de Q1 pourraient aussi etre biaises culturellement si tous les items du test ne constituaient pas des mesures adequates de Tintelligence pour tous les groupes. En fait, il s’agit ici de repondre a la question suivante : les differences de scores moyens de QI entre les groupes ethniques disparaitraient-elles en modifiant les items ? Historiquement, cette verification s’est faite en recourant au jugement d’experts (Scheuneman, 1982; Tiule, 1982), qui devaient retracer « subjectivement » les items de faęon a eliminer ceux qui paraissaient defavoriser certains groupes. Les resultats de ces efforts revelent que non seulement les psychologues experts ne s’entendent pas lorsqu’ils sont invites a identifier de tels items, mais les nouvelles versions qui les eliminent debouchent sur des coefficients de vali-dite predictive comparables (voir Flaugher, 1978; Reynolds 8c Kaiscr, 1990; Sandoval 8c Mille, 1980; Sattler, 1988; Scheuneman, 1982). Autrement dit, les revisions d’items effectuees par des experts ne permet-tent pas de predire les differences entre populations quant au caractere discriminatoire des items ou a la difTiculte qu’ils representent.

McGurk (1953), dont les resultats ont ćte reana-lyses parjensen et McGurk (1987), a realise une des mcilleures etudes sur le sujet. II a demande a 78 juges d’evaluer le degre de biais culturel de 226 items tires de tests d’intelligence. Sur la base de cet exercice, il a soumis a un echantillon d’etudiants Blancs et Noirs un test compose de 37 items juges biaises et de 37 items juges non biaises culturellement. Les resultats montrent que la difference entre les Blancs et les Noirs est plus importante aux items juges non biaises culturellement qu’aux items reputes biaises. Autrement dit, les items juges culturellement biaises s’averent proportionnellement plus faciles pour les Noirs que les items juges non biaises culturellement, ces derniers etant generalement plus abstraits (voir Elliott, 1987).

Ordre de difficulte des items. II existe heureusement des moyens plus objectifs pour identifier les items culturellement biaises dans un test, soit Tanalyse de la difTiculte des items selon les groupes et Tanalyse des erreurs. Dans le premier cas, il s’agit de verificr si le degre et Tordre de difTiculte des items sont les memes pour tous les groupes ethniques. Si un item s’avere plus difficile pour un groupe en particulicr, il pourrait etre biaise culturellement, et il y aurait lieu de Te-carter ou de le modifier. L’aptitude discriminante d’un item reside dans sa capacite a distinguer des participants de QI eleve de ceux de QI faible. Un bon item entraine generalement un plus haut pourcent-age de reussite chez les participants dont le Q1 est plus



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