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modele d’analyse capable d’expliquer la faęon dont un film est producteur de sens et comment il ie rend au spectateur58 ». Si Ie contenu est Ie signifie au cinćma, la formę en est le signifiant. A Finstar des conventions de la linguistiąue, on aura des conventions vćhiculees par le signifiant a Fintórieur du langage cinematographiąue. Bień que les deux s,articulent en meme temps, le signifiant ćtant trop pr&s du signifie en cinema, et qu’on ne puisse donc avoir de «grammaire» cinćmatographique, on peu clairement voir des conventions, des organisations au niveau des phrases, c’est-a-dire au niveau de 1’arrangement sćquentiel des plans. En semiotique, on parlera de la « relation logique formant un codę permettant a un message d’etre compris59».
Alors qu’un critique de film examinera la faęon dont sont agences dans un film donnć la succession de codes rćvelant un texte et que le theoricien decortiquera chaque codę pour en extraire la naturę premiere, ii me faut, pour comprendre la signification et en dćduire la filiation possible, faire oeuvre d’historien, c'est-a-dire : «examiner le developpement et Fevolution des differents sous-codes... en regardant, par exemple, les differences d’eclairages utilises a diffćrentes epoques... et de cette faęon lentement arriver a comprendre la signification en cinema60». Finalement, saisir les codes qui surgissent pour composer le sous-texte et en comprendre le texte, c'est-a-dire, la sequence.
On sait que pour Bazin, Fart cinematographique est complet, est completement achevć a Tintćrieur meme du plan et nos cameramen sont passćs maitres dans Fart de raconter plusieurs histoires dans un meme plan, aliant et venant d’un sujet a Fautre. Mais, rendons a Eisenstein ce qui lui revient, il faut aussi voir et comparer le montage si on veut en definir les conventions pour en degager une filiation : « La
58 ANDREW J.D, 1976, Christian Metz and the semiology of cinema, in The major film theories, Oxford. p.217
59 ANDREW J.D, 1976, ibid. p.224
60 ANDREW J.D, 1976, ibid p.230