4831621232

- 148 -

s

i * i.

i

-    ćPautre part, de nombreux musulmans desirent etre enterres aupres [

dę leur ^erigne. En particulier dans las yillages mouride situes    I

dans un rayon de 50 kilometres autour de Touba (BaolJ qui est le    i

siege du mouridisme senegalais, les defunts sont transportes vers

la mosąuee mere pour etre enterres pres du fondateur de la confreiia.j

I

*

Quand ils existent les cimetieres sont inviolables pour des raisons de decence et de respect vis-a-vis de la raort. Un de nos in-formateurs, le diawdine Batel nous dit : "c*est la que nos ancetres i sont enterres, il faut les laisser tranąuilles ... Nous ne vou-    ;

drions pas que l'on fasse pour nous une chose differente". Le cime-tiere est souvent entretenu, les tcmbes decorćes, l*enclos entoure } d'epineux pour eviter les divagations des animaux. Non seulement le j cimetiere ne peut etre cultive mais il dcit etre respecte par tous*. i Son affectation a la communaute villageoise est imprescriptible.

i

3,2 - Les lieux de culture

■

3,21 - Dans le cadre animiste

Ils etaient appeles de faęon generale :

-    kherem b, : la demeure de l^?esprit (case, arbre, baton, pierre ou j

canari)

-    ou tu;r m_t: (lieu de culte aux ancetres ou aux animaiix toteraiques)• j

Un exemple de la premiero situation nous est donnę dans une interview de El Hadj Moussa Laye Saltigue de Taiba N^fDiaye s ^Mil y a quelque chose ici ou l^ffon fait des offrandes et qu’on appelle * j Maram Galo (l), les gens disent que 0’est un esprit ... Personne dans le village ne doit couper les branches du tamarinier ou en faire du bois de chauffage, sinon il risque de mourir sur le champ” j (2) parce que le tamarinier est le refuge des esprit et que c^fest en accomplissant cet acte qu*un enfant a śte puni et que l^fesprit    i

a ainsi ete identifie. Cet esprit est un porte-bonheur du yillage.    !

A chaque fete importante (bapteme, mariage, etc ..) on lui fait une    j

offrande. L*esprit est localise dans une termitierę (diandia)situee a la lisiere du yillage dans un champ.    |

Un exemple de la deuxieme situation a ete trouve dans ce me- [ me yillage. Malgre les reticences de 1*informateur (Ndiaga N'Diaye) • nous pouvons noter : ^Mquand il y avait manque de pluie, apres la    i

priere du soir, les plus anciens du yillage disaient : "il y a un grand manque de pluie, ce qu'il y a a faire c*est que nous devons aller au puits appele Diamba Ndiaye (3) et faire ce que faisaient    j

nos grands-parents autrefois ; car ce puits, chaque fois qu’on le    j

recreusait, il en sortait de l’eau qui avant qu^łelle ne seche ame-nait la pluie" (bobinę D 45 01 P. 21). Or ce puits a consacre par le fondateur du yillage, Matar Mamour qui semble avoir etd un    •

intercesseur entre les rab et 1*esprit ancestral de sa lignće.    :

On peut trouver d^fautres lieux sacres tel 1*arbre de circon-cision de N*Date Bey (arrondissement de Sagata). Remarquons que ces

i

_    t

■

(1)    mot a mot Maram (prenom de femme) bouche ouverte    i

.

(2)    Bobinę 045 02,    P. 17    j

I

t

(3)    mot a mot, delayer Ndiaye (nom de elan de l*ancetre fondateur    j

du yillage).    f