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3. Les forets temporairement inondćes des ilots des sauLs. sur sols sableux se rencontrent prlncipalement dans les complexes de rapides cles grands fleuves ou clles occupent los ileś soumises aux crues periodicjties. Bień quc tres heterogenes, elles ont un certain nombre de caracteristiques communes. Hormis quelques gros arbres isoles au tono court et massif, souvent noueux el couverls clepiphytes, generalement des Legumineuses. les arbres sont souvent petłts et la voute irreguliere et non jointlve. Les familles des Legumineuses. Myrtacees et Rubiacees y sont bien representees. Eschweilera pedicellcitci est un petit arbre caracteristique de ce milieu et de la vegetation ripicole. Les “herbes-couteaif. Scleria seccuis, sont frequcnles dans le sous-bois et. dans les zones lumincuses. poussent des Selaginellcs. des Cyperacees et ccrtaines fougeres. en particulier Adiantum Icitifolium. Parnii les palmiers, on notę souvent la presence des cleux petites especes citćcs au paragraphe precćdent et parfois de Bcictrls elegcuis. Astrocanjum jciuari. grand palmier epineux multlcaule. ne se trouve que sur les berges et les ileś du Maroni.

4. Les forets de "Hat" occupent les vallees alluvialcs cles grands fleuves ainsi que certaines zones dites d cłuvions continentales situees esscnticllcmcnt dans les rćglons de la lianie Wakt et du liaut Oyapoek. Ces forets ne sont pas ou rareinent inonclecs mais la nappe phreatłąue se trouvc a tres faible profondeur d'ou leur aspccl relativement mecliocre et mai structurć (cle GRANVILLE, 1976). II y a peu cle grands arbres mais les essences sont varióc$. Les familles dominantes dans la voute sont les Mimosacees. les Cesalpiniacees. les Lćcythidacecs. les Sapotacees. On notę, en particulier, la presence frecjuente cle “wapas" (Eperua sp. pi). Pcirkia penclula. Pithecellobium sp. pi. Tachigalici sp.. Catyocar microcarpum, Couralari guianensis. Qucdca et Voclujsia sp. pi Le sous-bois est souvent envahl dc llanes recouvertes dc mousses et d epiphytes dont la proliferation est favorisee par un eclairement assez important et par les brouillards nocturnes des foncls de vallees. Bien cjue de nombreuses especes cLarbustes et d’arbrisseaux puissent y cohabiter. il est frequenl de rencontrer des peuplements denses cLespćces fortement dominantes comme Anaxagoreci prinoides. Rudgea cornifolici ou Amphirrhox surinamensis. Dans la stratę herbacee. on remarque generalement Adiantum lalifolium. Olyrci siirinanumsis et Raddici cjuiancnsis. Le sol cle certains Oats inonclables est creuse de cuvettes de formę variablc. remplies cleau en saison des pluies. communiquant souvent entre elles et separees par de petits monllcules. Cc sont les “djougoung-pete” des guyanais. clćcrits par BLANCANBAUX (1971) comme les vestiges danciens chablis.

B. Forets sur sols clraines

Elles consliluent la majeure partie du massif forestier cle Linterieur. Ce sont, a l’exception des forets basses dc transition et sommitale des inselbergs, des forets hautes dont la voute, aux cimes jointives. est situee. en moyenne. entre 30 et 40 metres au-dessus du sol. Quelques arbres emergeants isoles pcuvent atteindre unc cincjuantaine. voii*c une soixantaine de metres, comme Terminalia arnazonia. Pcirkia pendulci, certains “chawaris” (Ccuyocar ylabrum. Ccuyocar nucifenun). un “mahot-cigare" {Couratciri guianensis) et le “fromager” [Ceibci pentanclra).

Les forets hautes sur sols draines sont cles forets cle tres haute diversite specificjue: jusqu’a ce jour. 1079 especes darbres de plus de 10 cm cle diametre ont ete recensees et iclentifiees avec certitude en Guyane (SABATIER et PREVOS'l', 1990). Si Ton ne tient compte que des essences constitutrices dc la voutc (arbres dc plus de 60 cm de diametre). on denombre encore 383 especes. Par contrę. Pensemble des especes ligneuses. y compris les arbustes. arbrisseaux et sous-arbrlsseaux doit etre compris entre 2000 et 3000. cest a dire environ la moitie cl u nombre tolal cLespeces de plantes vasculaires connues en Guyane (5500 a 6000 selon les estimalions les plus recentes).

1. Les caracteristicjues communes des forets sur sols clraines et les ćlements constitutifs de eeosystemc forestier:

Les arbres des forets cle terre ferme de Tintericur (a rexception des forets basses d lnselbergs et des forets sur cuirasses lalerltiąues) ont lc plus souvent un ful elancć et droit souvent etaye a la base cle contreforts ou “acabas”. plus rarement de racines-echasses, ameliorant leur stabilite (cnracincment tres superficiel). Les contreforts ont des formes et des dimensions tres variables, droits, concaves ou convexes. simples ou ramifićs comme ccux cle Martiodenclron paruijlorum. atteignant parfois plusieurs metres comme chez Couratciri guianensis ou encore se prolongeant sur toute la longueur du tronc [Swartzia polyphylla et S. rernigifer. par cxemplc). La base cles trones peut netre pourvue quc de simples empattements (Vouacapoua cunericana. Fig. 1-E) ou encore. j)lus rarement chez les grands arbres. rester cylindriąue jusqu au sol {Hura crepitans). Certaines essences ont des trones eannclćs (Aspiclospennn nitidum. Fig. I-D) ou perces d*alveoles allongees de formes varlables. parfois anaslomosees entre elles : Aspidospermci excelsum. A. oblongum. Mingucirtia guianensis. Geissospernuun sp. pi. Chimarrhis turbinata. I lormis quelques esjjeces au rhitidome (surface de Lecorce) exfolie (certaines Myrtacees et Mćlastomaeees) ou profondement fissure comme le “canari-macaciue” (Lecythis zabucajci) ou le “chawari” [Ccuyocar glabrum). la majorite cles ćcorccs. relativement lisses, grises et plus ou moins recouvertes de mousses et cle lichens. constituent un pietre critere dłidentification. Plus caractćristiques sont les exsuclats de seve coloree ou dc latex (sur blessurc fraichc). bons inclicatcurs de familles ou de groupes de familles: rouge chez les Myristicacćes. jaune chez les Glusiacees. blanc chez les Sapotacees ("zolivcs"). Moracees. Apocynacćes,

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