Ces auteurs mentionnent egalement le fait que les Sciaenidae au stade larvaire se rencontrent aussi bien dans les eaux oceaniques que cótieres (de meme que les Mugilidae), et qu'ils representent le groupe le plus abondant a maree basse dans le secteur cótier et a maree haute dans 1'estuaire. Ils emettent enfin 1'hypothese (op. cit. p. 31) selon laquelle "les ileś de Loos [secteur cótier; cf. fig. 1-3] constituraient une zonę de frayere et de debut de developpement ontogenique, alors que la mangrove et l'estuaire seraient ime aire de nurserie et de croissance".
Quelques autres comparaisons regionales sont possibles grace aux travaux existant sur la reproduction de certaines especes.
Ainsi nos donnees relatives a 1'aspect temporel de la reproduction de Pseudotolithas typus et P. elongatus (reproduction continue) sont confirmees par ZUYEV & GIRAGOSOV (1990) en zonę cótiere de Guinee
En lagunę Ebrie, ALBARET & LEGENDRE (1985) mentionnent egalement une reproduction continue pour Liza falcipinnis et Liza grandisquamis, bien que que les Mugilides presentent en generał une reproduction limitee a quelques mois, meme en milieu tropical (BRUSLE1981).
Ethmalosa fimbriaia est une des rares especes pour lesquelles les donnees bibliographiques ne fassent pas defaut, du fait de son importance dans les peches artisanales en Afrique de 1'Ouest. Une synthese a ete effectuee par CHARLES-DOMINIQUE (1982), ou apparait la grandę variabilite des parametres de la reproduction selon les populations. D'apres nos donnees, la reproduction est continue ; la proportion de reproducteurs est minimale entre mai et aout, ce qui correspond au schema observe en Cóte d'Ivoire et sur la cóte guineenne par BAH et al. (1991).
Nos donnees concernant Ilisha africana , autre clupeide, recoupent precisement celles de MARCUS & KUSEM1JU (1984) au Nigeria.
Pellonula leonensis est une espece qui appelle quelques commentaires. La tres forte proportion de reproducteurs dans les captures (67% des adultes en juillet-aout) peut etre attribuee a une faible capturabilite des juveniles et jeunes individus compte tenu du maillage utilise (10 mm de cóte au minimum ; or la taille maximale de 1'espece est de 86 mm d'apres LEVEQUE et al. 1992). Les donnees obtenues sur cette espece sont contradictoires avec celles disponibles ; KUNZEL & LÓWENBERG (1990) mentionnent au Nigeria une reproduction continue a deux pies saisonniers (pic principal en saison seche, pic secondaire en saison des pluies) alors qu'en Fatala elle s'interrompt en saison seche (janvier-avril) et connait son maximum en saison des pluies. Durant la saison seche 1'espece est toujours presente (elle represente alors au minimum 9% des captures) alors que IKUSEM1JU et al. (1983) notent sa disparition de la lagunę de Lagos en cette saison.
V: Etude biologiąue.
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