■ La notion de la diversite du monde.
On peut, evidemment, degager des types geographiques (types de climats, de sols, d’habitats, de genres de vie) ; ces types sont comparables, certes, si Ton op&re une cer-taine generalisation, si on les schematise ; mais, consideres dans leurs liaisons avec les autres phenomenes, dans leur veritable valeur et, surtout, dans le dessin, la tramę (pattern) de leur repartition, ils prennent une valeur unique, exceptionnelle.
L’enseignement de la geographie, partant d'exemples, de relations aises a comprendre et de types geographiques simples, doit peu a peu faire decouvrir ou, du moins, sentir cette complexite et cette diversitć.
C’est pourquoi il importe de presenter, dans renseignemcnt de la geographie, ces deux aspects complementaires : 1’aspect « types geographiques » et Faspect « localisation, extension, tramę de repartition ».
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Le texte de cet exemple fera Fobjet de plu-sieurs leęons destinees aux eleves des classes terminales de Fenseignement secondaire. Le maitre utilisera, outre les figures 2 et 3, une mappemonde murale, fera des croquis au tableau au fur et a mesure de son expose, demandera a ses eleves de completer les notes qu’ils prennent en classe en consultant leur atlas et leur manuel.
a) Mesure des precipitations
On mesure les precipitations a Faide d’un pluviometre. Cet appareil a la formę d’un entonnoir a large ouverture, recueillant Feau de pluie dans une eprouvette graduee qui permet d’evaluer la quantite d’eau reęue par unitę de surface. C’est la bauteur d’eau, qui s’exprime en millim^tres. En additionnant les hauteurs d’eau journa-li&res on obtient les hauteurs mensuelles et annuelles, d’apres lesquelles on calcule les moyennes mensuelles et annuelles. Mais il existe des annćes anormalement seches et des annees anormalement humides (Al-ger a reęu 400 mm en 1913, 1 305 mm en 1947) ; aussi s’efforce-t-on d’etablir des moyennes basees sur des mesures poursui-vies pendant de nombreuses annees (Alger reęoit, en moyenne, 762 mm de pluie par an).
Cette irregularite de la distribution des pluies dans le temps et dans Fespace ne doit pas faire oublier que les pluies, pour Fensemble du globe, sont alimcntees par l’eva-poration. Celle-ci est reglee par la radiation solaire, dont 1’intensite ne varie pas dans de fortes proportions. C’est pourquoi la hauteur moyenne des pluies tombees sur toute la surface du globe est relativement stable et se situe entre 900 et 950 mm, ce qui representerait une couche d’eau de 90 cm de hauteur etendue uniformement sur toute la surface du globe.
On construit, grace aux moyennes de prćci-pitations, des cartes d’isohyetes (lignes reu-nissant toutes les stations qui Teęoivent la meme hauteur d’eau moyenne, mensuelle ou annuelle). L’isohy&te annuelle de 500 mm, par exemple, fait apparaitre sur la carte toutes les rćgions du globe ou la couche d’eau tombee en une periode d’annee attein-drait une hauteur de 500 mm au-dessus du sol si elle ne s’etait ni infiltree, ni ecoulee, ni evaporee.
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