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preventive, comme sans doute dlncitation plus precise a des choix determines en cette matiere. II est vrai que ces priorites peuvent et doivent plutót etre definies a Pechelle des regions, par les Commissions Inter-regionales de la Rcchcrchc Archeologique.

84. Gćo-archćologie, archćologie de l’environne-ment. — Voici encore un theme a la modę - a juste titre, il est vrai... - (cf mes notes n° 6, 1984; n" 13, 1985; n° 71, 1993). La prise en compte de ces dimensions dans Parcheologie de terrain, et notamment en contexte d’archeologie preventive sur les grands tra-ces, a permis des avancees considerables en la matiere.

Rappelons bien sur le recueil publie il y a peu par Lun des precurseurs en la matiere (leveau, PROVANSAL 1993).

Les XV^e Rencontres Internationales d’Archeo-logie et d'Histoire d’Antibes (20-22 oct. 1994) por-taient sur l'Homme et la degradation de lenvironne-ment; bien entendu, la plupart des Communications traitaient du sujet de maniere diachronique. Cest d’ailleurs la Pun des points les plus marquants de Pevolution de ces problematiques que de prendre de plus en plus systematiquement en compte des pe-riodes historiques traditionnellement considerees comme trop recentes par les specialistes des Sciences de la terre. La Gaule y a bien sur ete abordee, notamment autour des interventions de F. Favory, C. Raynaud, J.-C. Meffre, Ph. Leveau...

Une rencontre moins ambitieuse mais tout aussi utile a ete organisee par le S.R.A. Rhóne-Alpes et J.-P. Bravard les 17 et 18 novembre 1995 au Musee de la Civilisation gallo-romaine de Lyon: Entretien de Geo-Archeologie. Une autre manifestation se tient encore les 7-9 juin 1996 a Ravello (Italie), organisee par le Centre Universitaire Europeen pour les Biens Culturels, sur L'histoire du climat et de l’environne-ment depuis l’Antiquite jusqua nos jours.

L'une des recherches les plus prometteuses en la matiere est certainement celle menee par J.-F. Berger sur la moyenne vallee du Rhóne, en particulier a Poc-casion des operations d’archeologie preventive sur le tracę du TGV Mediterranee. J.-F. Berger a soutenu sa these en Sorbonne, le 12 janvier 1996, sur Le cadre paleogeographique des occupations du bassin Valdai-nais (Dróme) a 1’Holocene. II etait Pun des acteurs d’une rencontre (Populus Working Party ///) organisee par Philippe Leveau a Aix-en-Provence les 14-15 oct. 1995 sur la Reconstitution de PEnvironne-ment dans le Paysage Mediterraneen, qui devrait etre publiee en 1996.

85.    Densitć de Poccupation/Archćologie “prćdic-tive ^M. - J’ai a plusieurs reprises aborde la question de la signification des chifTres obtenus - en matiere de densite de Poccupation du sol - par les difTerentes methodes d’acquisition de donnees: prospection, etc. (cf. mes notes n° 5, 1984; n° 32, 1988 ; n°‘ 67 et 68, 1993...).

Peut-on ou non “echantillonner”, c’est-a-dire prospecter une partie “ representative ” (?) d'une region, d’un terroir, et ensuite en deduire que les resul-tats obtenus concernant Poccupation du sol aux difTerentes periodes - dont gallo-romaine - sont extrapolables a Pensemble de la region, du terroir? Ceci tient notamment a la definition suffisamment stricte de ce “ terroir”, en termes historiques, geolo-giques, geomorphologiques, paysagers.

Le debat est important et n’est pas sans retombees possibles en matiere d'archeologie preventive (eva-luation du “risque”). Les avis sont partages.

Cest ce que nous avions au depart tente de faire a Lion-en-Beauce (Loiret), en 1976 (ferdiere, four-teau 1979), puis a partir de 1979 sur le tracę de Pauto-route A. 71 Bourges-sud du departement du Cher (FERDIERE, RIALLAND 1994: 11-29 et notamment p. 12).

Les Systemes d^łInformations Geographiques, et en generał Pinformatique associe aux methodes sta-tistiques, permettent de nouvelles approches du pro-

bleme (par ex. deja: CHERRY et al. 1978, ou recemment: VERHAGEN 1995 et, pour Fautoroute A.71 : RIALLAND, in: FERDIERE, RIALLAND 1995: 77-84). Toute la question est de savoir quelle est la validite des resultats obtenus par le test par rapport a Pensemble du terroir concerne. Le debat reste ouvert et une rencontre sur ce sujet serait bienvenue.

86.    Prospection au sol. — Voila encore une ques-tion qui nous a interpele dans pratiquement chacune de mes chroniques (cf mes notes n" 5, 1984; n° 12, 1985; n' 21, 1987 ; n" 32, 1988 ; n" 49, 1990 ; n"' 67 a 69, 1993), tant les questions de methodes d’acquisitions de donnees sont pregnantes sur les resultats.

Notamment, tant que les methodes et techniques de terrain mises en oeuvre en la matiere ne seront pas plus clairement et precisement decrites, il restera presque impossible de comparer les resultats en terme de densite de Poccupation du sol, en terme d’evolution chronologique, etc.

Les disparites conceptuelles, methodologiques, ou encore concernant les connaissances et habitudes ceramologiques, pour la datation, sont trop impor-tantes d’une region a Pautre (et pas seulement entre Nord et Sud...) pour permettre des comparaisons per-tinentes.