qui prennent les armes les uns contrę les autres dans une lutte reguliere ne perdent pas le caractere d’etres moraux, responsables les uns envers les autres et en-vers Dieu ; » lorsque je lis encore dans Particie suivant que « la guerre n’implique aucun acte d’hostilitć de naturę a rendre sans nćcessite le retour a la paix plus dif-ficile. »
Mais je sens mon approbation se refroidir, lorsque je vois Particie 22 ne reconnaitre le principe que le ci-toycn non armś doit etre respectś dans sa personne, ses proprietes et son honneur, qu’avec celte restriction, « a u tani que les exigences de la guerre le pcrmettenl; lorsque je vois encore Part. 85, apres avoir « consideró comme rebelles les individus qui, dans unterritoire oc-cupć ou conquis par une armee, se rśvoltent contrę elle ou contrę les autoritćs qu’elle y a etablies, » les punir de mort s’ils sont pris , alors meme « qu’ils y auraient ćte pousses par leur propre gouvernement, » et alors meme encore « qu’ils aient ete decouverts et arretes avant que leur conspiration en soit arrivee a la revolte oinerte et aux violences armćes. »>
Le projctrusse composś, outre le preambule, de 71 ar-ticles a ete reduit a 56 par le projet finał de la Confe-rence.
Dans uneinteressantebrochure (1), M. le generał T... a mis en regard le projet du gouverncment russe et le projet finał de la Conference; de manióre a se rendre compte des suppressions operecs et des modifications realisees par le dernier. Je ne crois pas devoir me li-
(l) L’Angleterre et les petits Etats a la Conferenees de Bruielles.
vrer ici k cet examen comparć. Je me bornerai a re-connaitre que le projet russe a ćte notablement amendć par le projet finał de la Conference; inais sans mćcon-naitre toutefois que des 56 articles dont se compose le projet de la Conference, le plus grand nombre n’est que la reproduction de ceux du projet russe.
Parmi ces 56dćclarations il en est plusieurs qui, prises isolement, repondent les unes a de gćnercuses revendi-cations de 1’humanite, tclles que la haule et svmpathiquc adhesion avec laquelle la Conference a rappelć aux belligerants les obligations concernant le service des malades et des blessćs que rćgil la convention de Genóvc du22 aoót 1864, sauflesmodifications a yapporter; telles encore que la sollicitudeavec laquelle elle s’est preoccu-pće, a 1’egard des prisonniers militaires, de sauvegarder la dignite de funiforme et d’adoucir les rigueur de la captivite. La Confćrence d’ailleurs a fail droit aux prin-cipes revendiqu^s par la protestation de 1’Instilut de France, et deja praliques du reste par la France elle-meme au siege de Romę, en ce qui concerne le respect dans les bombardements des monuments consacrśs aux Sciences, aux arts, aux letlres, au culte et a 1’assistance publique et privće; d’autresdćclarations repondent k des besoins moraux telles que celle qui elend le respect de la pro-prićte privee aux biens des communes, a ceux des ćtablissements consr.cres au culte, a la charite et a 1’ins-truclion, aux arls, aux Sciences et meme a ceux appar-tenant a 1’Ćtat; d’autres interdisent a la guerre le choix illimitć desmoyens et en prohibent plusieurs spćciale-ment.
Je n’etendrai pas davanlage celle enumeralion, puis-