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dans ce contrat que.,."u les boutiques nc seront pas appuyćes contrę les murs de 1’eglise, et ne gfcneront pas tes chemins publics ; — que, conformement aux intentions de M. le maire de la paroisse, les placiers mettront bonne police entre les differents dtalagistes ou vendeurs, et qu’ils ne perrpcttront rien qui puisse empfccher la dfcvotion des pfclerins, ou fctre contraire aux bonnes moeuirs et au Gouverneinent ; — qu’ils mettront bonne police parmi les mend-iants, ne laissant entrer dans la cour que ceux de la conduite destjuels ils puissent rfcpondre, ne permettant k aucun d'entrer dans l’dglise ou dans le cloltre, ni mfcme de se tenir k la porte de 1’dglise,. ou de suivre les pfclerins pendant qu’ils font leur procession, ni daller k eux pendant que ceux-ci sont en prifcre. »
En 1902 le placier, — dont le fermage est mis cn adjudication tous les trois ans, et dont les droits ne s'dtendent qu’aux rues du village, fc Fexclusion de l’es-planade qui continue d’fctre propridte privde, — payait a la commune une redevance annuelle de 1305 fr.
Relativement k la propretd des rues et k 1'hygifcne, le maire publiait cet arrfctd en 1860 :
. ArticU Ul. — U est dfcfendu de laisser vagucr dans les rues du bourg et du viUage aucun animaL q,ui pourrait fctre un dangcr pour les habitants, et particulifcrement les porcs;
Article IV. — o Les proprićtaires. ou locataires de rez-de-« chaussfce sont tenus de faire balayer complfcbement, chaque « jour, la voie publiąue au-devant de leur maison, boutique, « jurdin ou autres emplacements...
(Sit/nć i Bonnesjent).
Cet arrfctd ne fut pas approuve par le prefet, qui derit* vit au sous-prdfet de Lorieni : « Faites comprcndre au maire de Pluneret les difficultds qu’il ne manquerait pas de se creer, s’H essayait d’appliqucr k une commune rurale et dópourv.ue dagents de police,.des rćglemcnts qui ne sont utileset praticables que dans les ville». »
Ce qui cmpćcha le prófct de donner son. approbation, ce fut la prśtention d'appliquer ces mesures, en m6me temps qu’au village, au bourg lui-mćmc qui ne com-prenaitgufcreque des habitations'rurales. II fautajouter qu'en 1860 le village de Sainte-Anne avait encorelui-móme 1’aspect d’un bourg de campagne.
Mais aujourd'hui qu'il a pris’ Fimportance dfune agglomeration urbaine, l’Administration n'hesiterait pas & u-utoriser ce qu.'il dśsapprou.vait ii y a 60’ ans.
Du reste, mćino en labsence de toute pression admi-nistrative,.les habitants ont spontanóment senti Futilitć q.u’ily a poureucc fcmaintenir la.propretć de leurs rues.
A la question de voirie se rattache la question de l’eau.
Aux yeux des pólerins la fontaine est une source miraculeuse. Or, quand ils s’y rendaient, deux choaes pouvaient choquer leur pićtó: 1’importunitd des men-diantesqui vendaient leaude la souree dans des^cuelies malproprest et le sans-góne avec lequel les habitants venaient y puiser pour les usages domestiques.
Quand on restaura le monument de la Fontaine, on chercha les moyens de mettre fin & ces denx abus.
Les marchandes deau se montr^rent rćcalcitrantes ; elles ne se rćsignaient pas facllement h ubandonner leur commerce. Et, pour les tenir fc distance d’un ter-rain qu’elles regardaicnt comme leur domaine, il fallut que le garde-champfttre s‘,trmAt d'un b&ton, et restAtlh & poste fixe pendant que- lssp&lerins circulaient autour des bassins de la fontaine.
Aux habitants il fallut donner une compensation: plus haut que la fontaine, adossće ó la grille de lespła-nade mais en dełrors, on installa une pompę, alimentóe par 1’ancien puits de YHótcl du Lion d'Or (1). Plus bas
(Ił l)'apr6s la lćgislation. les habitants ont le droitde puiser aux fontaines publiąues. Pour donner satisfaetion k ceui de Sainte-Anne, tout on obtcnant d’eux qu'il» respectent la fontaine tniracu-