PROBLiMES D’lMMUNOLOGlE 347
Malgre ces nouvelles assurances et d*autres affirmations, Fidee d’une phase negative qui suivrait la vaccination eholćrique chez rhomme> n’a pas cessć d’£tre discutee, de temps a autre, par exemple jusqu’en 1950 par Dani. Cependant, la grandę majoritć des spócialistes du cholera tient rapparition de la maladie, chez les personnes tout rćcemment vaccinees, pour un phćnomdne post hoc et non propter hoc. Ainsi Simpson (1915), en relatant des observations faites avec soin sur ce sujet, dans FInde, a nie que la vaccination contrę le cholera produise une phase negative chez Phomme, et les nombreux chercheurs qui se sont attaches a cette affection en Europę centrale durant la premićre guerre mondiale, partagent cette opiniom Petrovitch (1915) a m£me declare qu’il avait employć le vaccin choleriąue avec un plein succes pour le traitement d’un grand nombre de malades atteints de cette affection. Plusieurs auteurs (voir Hetsch, 1928) ont fait aussi remarquer, avec juste raison* que Fabsence de signes cliniąues de la maladie chez les porteurs de V. chołerae qui avaient subi la vaccination cholóriąuc, plaidait contrę rapparition de la phase nógative. Fait plus important encore, une etude statistique de grandę envergure, faite par Adiseshan, Pandit & Venkatraman (1947) — a laąuelle nous preterons une grandę attention dans le chapitre 10 — n’a pas reussi k montrer que Fadministration d*un vaccin cholerique standard, injecte k dose unique, augmente d’une manierę significative Fincidence de la maladie parmi les vaccines.
Le tćmoignage precite sufiit a montrer qu’on ne devrait pas hesiter, dans des circonstances eritiques, a faire ample usage de la vaccination chotóriąue m£me en periode d^pidemie. Cependant, il est egalement ćvident que, autant pour rendre service au plus grand nombre possible d’individus que pour eviter que la population ne skalarnie de voir apparaitre la maladie chez des personnes rćcemment vaccinees, on devrait faire Peffort maximum pour administrer le vaccin avant le dćbut des saisons d’6closion du cholera.
Durće de Pimmunite
Alors qu'on admet gćnćralement, ainsi que nous en avon$ discutó plus haut, que Fimmunisation active contrę le cholera ne confóre pas de protec-tion contrę Finfection pendant les jours qui suivent immćdiatement Fadministration du vaccin, et qu’on croit couramment qu’il doit s’ecouler une periode d’environ une semaine avant que s^etablisse une Immunite substan-tielle, les opinions diffórent sur sa duree. A ce sujet, Haffkine, en precisant les experiences qu’il avait faites avec ses vaccins, jusqu’en 1906, declarait que
« ieur effet s’accentue rapidement durant les tout premiers jours, et dure environ 14 mois lorsqu’on empioie des doses moyennes; aprós cela il commence k decroitre nettement et probablement h disparaitre.»
Tandis que certains auteurs declaraient que les vaccins choleriques prćparćs suivant la methode de Kolie conferaient Pimmunite pour un an,