La rćminiscence de Vilkm s'ćtend k «La Prinse de Marou, c’est-k-dire k la sectioa de 1'Enfer qui suit la pićce eponyme. La figurę de la maitresse respoosable des dćmeles judiciaires du podle aniroe en effet in aaenso «Le Rondeau, qui fut cause de sa prise* et «La Balladę, qu’il feit en prison suyvant le propos mesme». La maitresse de Marat est «inconstante, & de cueur faulse, & lasche* («Le Rondeau.
v. 1); elle estcette «cruelle Ennemye » qui a piunoncć le fatidique «prenez le. il a mange le Lard» («La Balladę, [._]», v. 17 et v. 8)3 7
La prćsence de ViDon seiait egalement sensible dans l'«Epistre k son Amy Lyon Jamet» qui figurę en avant-demićre positicm dans «La Prinse de Marat*. Dans son etude fort imagće «Le Poćte-rat: Villon, Erasme, ou les secrdtes alliances de la prison dans 1'Epitre "A son amy Lyon" de CIćment Marat*, Jacques Berchtold demontre en effet comment le lion de la fobie, k qui Marot/rat demande secours. peut etre associe k Villon3 8. L'auteur du Testament apparait par consćąuent non seulement comme le modele exemplaire k la suitę duquel le Quercynois veut situer son experience carem! e, mais egalement comme la figurę du Iibćrateur qui le sortira de cette prison rćelle, certes. mais tout autant figurce : «Cest dans l'exemple de Villon que Marat cherche son secours, car il a montrć la voie en trouvant dans les conditions memes de sa captivitś les elements cfune reponse "mordante" k rinterrogation posće 3 7 Doiet adbere-t-il tui aussi i cette topique de ' la- fe mme-cause-de-troubl es-judic uurcs"? II sembknut que out. quoique m&apŁorkpieraent. En effet, dans l'ćpitre adressće i la ducbesse d'£tampes, la •Fortune insensće* (v. I), que Doiet accuse de s’acfaarner sur son tratę sort, se trans formę quelques vers plus łom en « faulse Lyce* (v. 7), IaqueDe signifie «une mamere de parter, par Iaquelle nous exprimoos une meschantc femme* (Nicot citć par C. Loogeoo, <01058806* du Second Enfer ifE. Doiet, Geoćve. Draż, 1978, p. 132). Cette m&aphore nous parali sjgnificadve et demon tre bien comment les epitres de Doiet s'mscrivent dans le sillage des grands teates de la traditioa carcóale. A ce propos, il est important de noter que cette figurę de la Fortune, omnipresente dans les ćpitres de Doiet (cf. par eaempłe U, v. 9 ; V, v. 7 et suiv.; DC v. 2 et suiv.) banie les textes carcenuu depuis La Consolation de la Philosophie de Boćce (cf. J. Dufoumet, < Notes* des Podsiu de F. ViUon, Parts, GF-FIammanoo, 1992 (1984), p. 264). Voir, entre autres, Le Prisomier desconfone du
chateau de Lochu. Poeme inMit du X\e siecle, ćd. par P. Champion, Genćve, S Udane Reprints, 1975 (ftuis, 1909), haitains XXXVII-XXXIX, pp. 16-17, U <Cbanson> de Villan (Testament, w. 1784-1795) et le <Rondeau parfaict, envoye i ses Amys aptes sa ddivrance, le premier jour de May* de Marat.
3 8 Cf. J. Beichtold, *Le PoUe-nt : VQlon, Erasme, ou les secr&es alliances de la prisoo dans 1’Epitre *A son amy Lyon* de Clćment Marat*, dans Des Rats et du ratieres. Anamorphasu tfm champ metaphorufite de saint Aupustin d Jean Radne, Gendve, Droz, 1992, pp. 149-170.