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Notes critiąues
de 1’enseignement n’est pas abordće en soi; les aspects sociołogiques de Pćducation sont pratiquement absents.
Ces remarques prealables veulent seulement suggćrer un modę d’emploi aux futurs utilisateurs. Sur les matidres qui sont tradition-nellement cultivćes par les historiens et pćdagogues espagnols, les articles offrent d’excellents bilans, agrćmentós de la bibliographie essentielle et rćcente, ćventuellement d’une prćsentation des sources primaires (imprimćes). Le monde hispanique hors de 1’Espagne est traitć de la meme faęon, a cette difference pres que les chapitres sont plus courts, donc plus succincts. Plutót qu’une histoire proprement dite, l’ouvrage peut etre considere comme une sorte d’encyclopćdie de 1’histoire de Pćducation espagnole : le decoupage en chapitres et sous-chapitres precisement intitulćs, l’index, 1’apparentent tout h fait a ce type editorial.
Pour presenter cet ouvrage sous des jours plus concrets, je me propose ici d’y faire une promenadę tout ćclectique, en fonction de mes propres curiosites. Du cótó des personnages, dont les notices rejettent en notę, de faęon curieuse - malencontreuse k mon avis - la biographie proprement dite, j’avoue avoir dćcouvert des pćdagogues humanistes dont la notorićte a sans doute souffert de la róaction intel-lectuelle et ćconomique subie par 1’Espagne au XVUe siecle : par exemple Antonio de Guevara, 1.1, pp. 113-118; Juan Lorenzo Pałmi-reno, pp. 118-122.
Parmi les descriptions institutionnelles, qui constituent la grandę majoritó des articles, certaines peuvent jouer le role d’instruments de travail. II en est ainsi de Particie sur les collćges jesuites k Pćpoąue modeme (t. 2, pp. 417-439, a complćter par les pp. 697-708, sur l’expulsion proprement dite), agrćmentć d’une carte et de la listę des etablissements existant en 1767 (datę de Pexpulsion de la Compa-gnie) avec les principales etapes de leur developpement et le detail du personnel enseignant lors de la suppression. Les pages consacrees aux scolopes (pp. 439-457 et 708-720), offrent de la meme faęon des descriptions precises, des tableaux chiffres, des listes d’ouvrages sco-laires qui procurent immediatement les donnees essentielles sur le developpement de cette congrógation. Les articles qui prósentent la Hermandad de San Casiano, groupement professionnel des maitres laics (analogues a nos maitres-ćcrivains), charges d’enseigner 1’ćcri-ture et le calcul dans les villes (t. 2, pp. 490-498 et 786-804) souli-gnent surtout les ambiguites inhćrentes aux rćformes engagćes au XVIIIe siecle, et montrent par 1^ combien Phistoriographie lai'que releve d’une tradition ćrudite recente (plus difficile, il est vrai, etant donnę la dispersion des documents), encore mai assuree dans ses resultats.