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Dans la splcndicle dćcoration yegetalc des panneaux inferieurs de FAgneau Mystiąue, ii conyient d etudicr separćment la ceinture d’arbres et d’arbustes. qui łerme Ie paysage, la pelouse qui entoure FAutel et la Fontaine de Vie et, enfin, deux ..jardinets” particulićrcment ricbes en beautes (PI. LII et LIII), dont la situation exacte sera donnće plus Ioin.
Parmi les frondaisons qui se deroulent, comme dans un parć savamment tracę, a Iarriere-plan des cinq panncaux, sc rcconnaissent immediatement et specialement dans les voIets de droite (Ermites, XI et Pelerins, XII : PI. LII, 2 et 3) les fuseaux des cypres (l)35 les palmiers qui sont presque certaincmcnt des dattiers (2), les orangers cbargćs dc fruits (5) et, avec moins de certiłude, quelqucs pins-parasols (6). A la gaucbe du panneau central (X), derriere les Martyrs, au second plan, un arbuste a flcurs blancbes semblc ctrc une viorne (14) et, au-dcla, se reconnaissent, sans aucun doutc, la ctme ronde et les feuilles dun figuier (3). Par endroits, dominant la broussaillc, ś ciance la flecbc aigue d un jcune sapin (8). II est plus difficilc, pour ne pas dire impossible, bien quils soient traites avec beaucoup dc dćlicatcssc, de recon-naitrc les arbres et les buissons qui constituent les petites forcts denses darbres a feuilles caduqucs : des hetres sans doutc (ll) un ccrisier sauyage en fleurs (7). des erables, peut-etre (9).
La pelouse, qui occupe une grandę surface dans Ie panneau central, a considerablement gagne au nettoyage qu’elle a subi : ii en a diyersifie les teintes, naguóre assez uniformes et a permis d y reconnaltre maint detail.
Lc fond en est constituć par une berbe anonyme assez grossi&rement traiłee (ainsi que celle du sommet des rocbcrs dans les voIets de gaucbe). Et cette berbe est toute parsemee de gros points blancs, dcstines sans doute a en egayer la monotonie, points blancs n’affectant aucune formę vegetale determinee, et qui ne sont móme pas rattacbes d’une faęon definie aux berbes sous-jacentes. On les soubaiterait surajoutes... mais on m’assure qu’ils sont autbentiques (PI. XI .VI, XLVII et LIII, l). Par contrę, entre ces tacbes blancbes amorpbes, on peut rcconnaitre avec certitude, dans Ie gazon, toute une pctite florę barmonieusement distribuee : quelques pacjuerrcłtes isolćes (23), des touffes de muguet (22), des pisserdits (feuilles, fleurs et fruits) (25), de nombreuses violettcs (32), des rosettes de plantain (27), des feuilles de trefle (31) et de fraisiers (19) ; d autres plus grandes, tres decoupees, qui pourraient etre une fougerc ou plutót de la tanaisie (30) ; enfin, dessinec comme pour un traitć de botaniquc, au-dessous de la robę blanche de Fangę dc droite agitant Fencensoir, une uniquc pelite-ficaire (24)
(PI. LIV).
Restcnt & analyser les deux joyaux botaniques du poIyptyque, deux jardinets symetriquement places k mi-bauteur du panneau central et presque contrę son cadre, au-dessus des per-sonnagcs qui font la suitę des Propbótes ń gaucbe, et celle des Apótres a droite (PI. LIII). A gaucbe, contrę Ie cadre (PI. LIII, l) s’etale, admirablement dessinee, une viqne cbargee de raisins blancs presquc translucides (13) : & sa droite, sc reconnait, a quelques fleurs rouges et k son fruit, un grenadier (4), puis un grand rosier fleuri (12) que domine Ie figuier deja mcntionne. Deyant ces arbustes, des plantes berbacees : sceau de Salomon (29), chelidoine (17), pisserdits en fleurs et fruits (25), une touffe de muguet (22). un compagnon rouge (18),
3,1 Lea cłiiffrcs entre parentHóscs renvoicnt ń I enumćration de la pace \24.
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