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SOLEDAD: La terre est bleue comme une orange⁴.

SIMONE, sans preter attention au delire de la paliente : Moi j’te’l’dis, Roberte, dans c’t’hópital, y a ben du malade qui s’plaint trop!

ROBERTE : Ah oui, au fait, j’ai ćte vouer not' rubriąue nćcrophagiąue au moins quat\

SIMONE: Commeint? Ils ont Pmonte la temperaturę a c’point-la ? Ben j’en connais qui auront de la chance! Non mais, c’est vrai, aprós tout c’est pas parce qu’on est maort qu’on n’a pas droit a un peu de reconfaort! Et pis, le gros Suzon, y boit toujours son gros litron avant d’attaquer les disse^łtions?

ROBERTE, Vair tres sainte nitouche : Ben tu sais, mouć, 1’alcool, j’y fais tres attention depuis que le Docteur Du Fol m’a mis au pisse-mćme! Reprend son air gaillard. Mais t’inquiete pas, j’ai dćgotó une bonne bouteille de whisky dans le tiroir de Foeuf a la coque! ęa peut pa faire de taort!

SIMONE: Ah oui, Stćophile, celui-li alors, ils se prend pas pour la moitie de ses chaussures!

ROBERTE : De sa pointure, tu vcux dire; tiens en parlant de ęa, oii fas mis mes cafignons, je les retrouve plus dans la salle de reunion?

SIMONE : Tes quoue? Pas pas Pimpression qu'elle nous embrouille avec sa maladie, ⁴ Emprunt a ŚLUARD, Paul, Bleue comme une orange, poósie, Paris, Altematives, 2002, p. 20.