12 K. Kur&towgki
imprimós. Avec cet optimismc qui lui ćtait propre, il oroit profondóment qu© le rósultat ilo cos quclquo3 annóes de trarail paraltra, aprós la libóration, aux óditions polonaises (il cite nieme d’avance les Fundamenta Mathe-maticae). II ne cesse non plus d’en«eigner: a PUniYereitó clandcstine, il fait des roiin derant un nombre restreint d’audit«urs, conformóment aux exigences de la clandcstinitó. Lc foyer da professeur Sierpiński et de son ópouse, fomme inappróciablc et pleine d’ónorgie, fut le lieu de fróqucntes reneontres ponr ses amis et sos collógues les plus intimes, qui y óchangcrcnt des renseignements prócieux et, plus d’une fois, rinrcnt en aide aux plus menacós.
Aprós 1’insurreetiou de Varsovie, en 1914, le professeur Sierpiński fut dóportó par les Alicmamls dans la region de Cracovio. Aprós la libóration de Craeovie, il fait. (pendant trós peu de temps d’ailleurs) des eours k l’Uni-vewitó Jagcllonne do Craeorie, aprós quoi, en automne 1945, il reprend ses dóroirs de professeur ii sa cbaire de rUniversitó dc Varsovie. II dóploie, de nouyeau, une actiritó dólmrduntc dans les donm nes <le 1’enseignemcnt, de la recherche et de 1’ódition. 11 publie, entre autres, une monographic synthótiquo et. encydopódiqne conceroant la thóorie des cnsembles, et intitulóc Cardinal and Ordinal Numbcr* (1958). Kn 1964 il publie une antre monographic, aussi importante: Elementarz Theory of Eumbrr*. Le titre de eette monographic tómoigne de son rotour k ses premiera iutóróts scicntifiques, notamment a la thóorie des nombres. En effet, parnii les travaux de ses 20 dernióres annóes, eeux qui portent sur la thóorie des nombres pródominent nettement. Son actiritó d’enscignant le prouYO ógalcment; il firnie des cadrcs nouveaux dans ee domaine peu explo:tó en Pologne, i) gagne des jcuncs disciples exoeptionncllement douós, entre autres Andrzej Schin/el. C’est aveo le professeur Sierpiński eomme ródaeteur en chef que la revue „Acta Arithmetica”, organe inter-national sur la thóorie des nombres, a ótó rótablie.
Les travaux d’organisation absorbent. eux aussi, le professeur Sierpiński. II eontinue d’exereer les fonetions de prósident de la Sociótó des Scienees de VarsoYie, et, a ee titre, il prend une part active dans le relóyc-ment dc la science polonaise dÓYastóe par 1’occujiaut. II participe aux travaux du 1" Congrós de la Science polonaise, et, ensuitc, & ceux de la Commission chargóe de Torganisation de l’Aeadómie des Sciences, hóritiórc et continuatricc de TAiadórnie des Sciences et des Lettres (localisóc a CracoYie) et d'autres sociótós savantes d'avunt guerre. Au moment ou la nouYelle Acadómie Polonaise des Sciences a ótó cróóe, il en derient le vice-prósident; >1 exeree eette fonetion pendant les annóes 1952-1956, puia il est membre du prósidium. et ce, presque jusqu’ k la fin de sa vie.
II contribue aussi a la cróation d’un organisnie nouYeau, qui revót une grando importance, en Pologne, pour les Sciences mathómatiques.
a saroir, de 1’IiiHtitut .Mathómatique. II en dcvient prósident du Conseil 8cientifique, et, k partir de 1968, prósident d’honncur. 11 exereera eette fonetion jusqu’& sa mort.
merites qu’il s’ost acqui1 dans la science jmluiiaisc lui valeut la plus haute reeonnaiRsance de la part du gourcmcment et des milicux seientifiques. Kn 1949, le professeur Sierpiński reęoit le Prix 8eientifique d’fitat du 1® degró; en 1937, il est dócoró de la Grando Croix de 1’Ordre Polonia Rcstituta; arant eette datę, 1’Ordre de l’£tendard du Travail de 11® elasse lui avait ótó aceordó. La capitalo lui eonfóre le Prix de la ville de Yarsorie, et la Sooiótó polonaise; de mathómatiques — le titre de membrc d’honueur.
De menie, le monde seientifique k 1’ótranger lui tómoigne sa plus haute appróciation et adrniratinn. Yoici la listę de ses titres de doeteur honoris causa et de mcmhre d'acadóinies etrangóres.
Le titre de doeteur honoris causa a ótó dócemó au professeur Sierpiński par les Unirersitós suirantes: d’Amsterdam, de Bordeaux, de Luck-now, de Lwów (avant gucire), de Moseou, de Paris, de Prague, de Sofia, <le Tartu (arant guerro), et de Wrocław.
Le professeur Sierpiński a ótó nommó membre ótranger des Acadćmies des Sciences suirantes: d’Allemagne. dc Bułgarie, d’Italie, de Lima, de Nap les, do Paris, des Pays-Bas, de Rouinanie, de Serbie, de Tchócoslo-vaquic, du Yatiean et do Zagreh.
II y a jh;u de sarants contemporains dont Pocurrc seientifique soit eomparablc a eellc de Sierpiński — oeurre digne d’ótre nommóe monument „acre perenniua” — bordóe des nourelles idćcs, deR noureaux próeieui rósultats, nombreux problómcs stimulant des reeherehes import antes.
Son influence sur ses ólóres en Pologne et aussi a 1’ótranger, qu’il risitait k mamtes fois, ótait souyent dominanto. II les inspirait de sos idócs, leur aidait a surmouter les diffieultós auxquelles ils se heurtaient, les influenęait par son propre style de trnrail; il ótait, en nieme temps, niaitre et collógue de kos diseiples. Ccci ótait largeinent du a 1’atniosphóre unique qu’il sarait cróer a sos sóminaires (licu principal dc ses contacts scicntifiqucs): c’est la oix Sierpiński eommuniquait les noureautós scienti-fiques qu’il renait d’apprendre, ainsi que ses propres idóes cróatriees souyent „in statu nascendi”, qu’il próaentait a la diseussion de ses col-lalMirateurs et ólóres. A ces diseussions rien d’autre ne eom]>tait: ni titre, ni age — seule la compótenec seientifique. La publication des rósidtats acquis au sóminaire paraissait parfois sous le nom d’un des ólóres qui ap]>ortait une idóe essentielle, parfois sous les nona des deux auteurs: le maltre et 1’ólórc, la question de jirioritó n’cxistait pas.