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colncider avec ce schema głobal. Jusqu*au XVe siecie inclus, les epaisseurs des parois sont fortes, ce qui est caracteristique du tour-b£ton, et les formes fermees seuiement. Des la fin du XVe et la premiere moitie du XVIe siecie, la pSte s^łamincit, parfois mćme dangereusement. Mais tour-bSton et tour a pied semblent encore coexister dans les productions foreziennes les plus communes, destinees a la cuisine, tout au long du XVTe siecie au moins.

L'examen des tessons livre nombre de details sur les gestes du potier pendant ou immediatement apres le tournage. Si les productions medievales, rarement de belle venue, manifestent une excellente mattrise du toumage, ii n'en va plus de m€me au debut du XVIe siecie. L'apprentissage du tour a pied a ód itre difficile. L'amincissement trop prononce est un defaut alors generalise : le fond d*une cruche n'excedant pas 3 mm d*epaisseur brise au premier heurt ou au premier rangement sur le sol de pierre du cellier^. Le decollage a la ficelle, majoritaire au XVle siecie, n'arrange rien : le fil a detacher qui tend sous ref fort a remonter dans le coeur de la p3te vers le centre du fond la laisse plus mince encore que prevu. L'erreur technique explicite la raison de tant de casse dans le village d'Essertines a cette periode. L^łamincissement n*est pas re9erve aux fonds des vases. U atteint aussi usuellement un stade trop avance a 1'endroit situe immediatement au-dessus de la jonction entre la panse et le fond : si le fond ne brise pas, c'est a cet endroit, le plus mince de la moitie inferieure d'un pot, que 1'archeologue releve les lignes de fractures^⁶. La panse eile-m^me, dans ce cas precis, ne depasse plus 2,5 mm d^łepaisseur_f ce qui, pour un pot susceptible de contenir plusieurs litres d'eau, n*est pas suffisant⁶⁷. M^me les pots a cuire, dont la solidite se doit d'$tre superieure en raison des chocs thermiques dus a l'exposition au feu, sont atteints parce defaut: chaleur et heurts repetes se combinent pour les briser d’une faęon toujours identique i c*est la calotte du fond qui se detache d'un bloc⁶⁸. Les menageres du XVIe siecie, en Forez, devaient avoir dans leur cellier provisions et poteries neuves d^favance.

Quelques details supplementaires sont decodables sur les tessons : les plats sont toumes comme le fond d’un pot globulaire mais un bord est arrondi au bout de 2 cm d'elevation. Le potier ne dispose que d*un stock de gestes limite⁶⁹. Toutes les anses sont toumees, du Moyen-Age aux temps modernes, en cyiindres sans doute coupes en deux, detaches de la girelle. La finition s'effectue en repliant le bord tranche sur la face inteme de 1'anse pour former un arrondi. Les couvercles sont toumes a piat puis retravailles sur l'envers⁷⁹, ou bien, lorsqu'ils sont coniques, resserres jusqu*au bouton de prehension, tourne iui aussi, un doigt dans l'ouverture avant 1’obturation finale, ce qui provoque des traces spiralees⁷*, caracteristiques des (rares) formes petites et etroites du site s pied de chandeiier, couvercles miniatures, et, peut-^tre, petite tirelire⁷^. Si le stock de gestes est iimite, en effet, celui des formes ne Fest pas moins : deux pour le XIVe siecie, quatre pour le XVe, et ce n*est qu'au XVIe et surtout au XVlle siecie que se multiplient les ouvrages de terre avant la decadence du XVHIe siecie. Bień des facteurs d'economie domestique etant a