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COMPTES RENDUS
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par le plionćtisme a non accentuć > o non accentuć . acetum — bulg oiĄtm; bubalus — bulg. óueoA ; camara — bulg. KOMopa, caminus — bulg. komuh Les toponymes Ad Ratiariam — A.prop et A(u)gusta-Osocma n’ont pas un phonćtismc roumain mais se sont dćveloppćs confor-mćment aux lois internes des parlers slaves : ils ont 6tć probablement connus de bonne heure. D’autres vestiges laisses dans la langue montrent que les Slaves ont empruntć certaines no-tions relatives au paganisme et au christianisme par le canal du latin et non du grec avant le 1XC siacie altare—bulg ojimap ; calendae — bulg noAtda, commumcarc— bulg. komuclucc, paganus bulg nosanec, Rosalia — bulg pycaM, etc. Quand ils commencfcrenl k tradu-ire la Bibie et les premiers livres du ntuel grec, k partir du IXe siecle, ils ont mis k contri-bution des termes d’origine latine par le truchement de la langue grecąue : Aprilis — anpuA, •aspcr— acmpa, Augustus — Aesycm, dcnarium — duuap, offella — huaus magister — Maucmop, arcla—paKAa, etc Enfin Kynmop et Ilunop ont unphonćtisme roumain et sont mdubitablement le rćsultat d’un ćtroit contact avec la population roumainc Toutefois, nous ne sommes pas sOr que certams mots « balkamques » tres anciens aient ćtć obligatoirement vćhiculćs par le roumain. C*est le cas de 6y3a, KanyAa, Masy pa, MancyA, etc Le toponymeTypyzapeut dćcou-ler direclement du grec mćdi6val TOupXa, sans qu*il soit nćcessaire de rcxpliquer k 1’aide de la langue roumaine. Tcauui (tilius + suffixe-i$) dćnote que le terme a pćnćtrć en bulgare avanl le V® sid.de, car s’est depuis lors que Ton a en roumain le phonetisme leą Koftor que Ton rencontre dans les parlers bulgares du sud-ouest est d’origine albanaise et doit Stre sć-parć de la vanante koptor (kuptor) de provenance roumaine. Loin de nous Tintention de chicaner 1’auteur qui nous prćsente dans son travail un matćriel de valeur. II serait bon cependant <[u’i\ soit plus precis a l’avenir et essaye de fixer dans Tespace et dans le temps chaque terme d’ongine romanc, ce qu* lui permettrait de tner des conclusions plus pićcises au sujet des rapports roumano-slaves.
L’auteur attire avec raison Tattention du lecteur sur le phonćtisme zie — die dans une inscription latine de Tan 431 decouverte dans le village de Stan, pris de Novi-Pazar (Bułgarie du nord-est, v. D. Detscliev, Antike Denkmaler aus Bulgaricn, dans Festschrift fur Rodolf Egger, Klagenfurt, 1952, vol I, p 23). En effet, d -f I > z + z est un phćnomfcne phon6tique roumain qui ne se mamfeste pas dans d*autres langues romanes, cf. auaimus>auzim, cadis > cazi, dico>zic, etc. La voyelle 0. s’est conservće en roumain (auunculus > unchi, numerus > numdr), mais dans les mscriptions latines des pnmnces danubiennes on rencontie encore les phonćtismes auonculus, nomcrus, ce qui montre que certaines innovations occidentales ont atteint aussi le Danube infćrieur, mais sans prendre racines plus profondrment. Une jireuve de cc dualisme est fourme par le topouyme Osocma < A(u)gusta rappelć ci-dessus.
H Mih&escu
JtONESKf, BLAŻE, Hcmopuja na ManedoncKuom ja3UK (Histoire de la langue macćdonienne), Editions « Koco Ractn », Skopje, 1965, 102 (—*103) p
Pendant ces dernieres vingt annćes, c*est-&-dire depuis que la langue macćdomenne a ćtć officiellement reconnue et jouit de larges possibilitćs de developpement, son ćtude a .grandement progressć et se refl&te dans de nombreux ouvrages de proportions rćduites, ■consacres aux ldiomes et aux dialectes macćdoniens. Sur ceux-ci, ainsi que sur toute une sćrie d’ćtudes linguistiques ćtrangfcres, dont quelques-unes roumaines (ayant pour auteurs : Al. Rosetti, Th. Capidan, P Papaliagi et G Pasco) s*ćtayc l’ouvrage de Blaźe Koneski qui nous