37
COMFTES RENDUS
297
Comme medccin du distnct de Ialomita, nommć pendant Pete 1858, Seliminski est anirać du desir d^mehorer la situation sauitaire et redige en ce sens une serie de rapports ainsi qu’un « Reglcment hospitaber ». Lc conflit avec lcs hautes autontes sani tai res tombees enroutine qui en decoule attire son congć et son depart pour Broiła. Pendant son sejour dans cettc ville (1860 — 1863), Sebmmskr se fait de nouveau remarąuer comme mibtant contrę la Patriarcliie de Constantinople; ii prend position contrę Paction de dćplacemcnt des Bulgarcs en Russie (1861 — 1862), part en mission i Belgrade pour la preimćre legion bulgare, soutient Pinitiative dc creer Unc ecole bulgare a Brylla, svoccupe de Pimpnmene bulgare et du journal « EinirapcKa imeaa ♦, maintient le contact avec des orgamsatious revolutionnaires italiennes qui dćsi-raient agir dans les Balkans, enfin part comme delćgue a Prague a Poccasion de Panmvcrsaire d’un millenium de Paction dc Cyrille et Methode.
Entre 1863 et 1866, Seliminski travaille comme medecm de la ville de Bolgrad, en Bes-sarabie? ou il entre de nouvcau en conflit avec les organcs hierarchiqucs supeneurs et les car-rieristes dans 1£ domaine de la medecine.
Sa vie finit tragiquement au monastere de DMliauti (Rlmuicul Sarat) en Romnanie, ęn juillet 1867.
Les ćtapes de la vie et de Pactivite de Sebmiuski sont decntes d’une manierę documentee,. • •
en de larges exposes coucernant la situation sociale et pobtique du licu et du moment impliques>. et ses antecedents. Le lcctcur se cree ainsi une image complfete du milieu dans leqUcl agit ou sbnstruit Ivan Seliminski, les ćvćnements ćtant consideres sous lcur aspect histonquc (k Cidonia, Bra§ov, Athfcnes, Bereasca, Bucarest, Caliraęi, Sbven, etc.). L’expose abonde en ci-tationS et les auteurs rćussissent k mampuler le nche materiel pubhć et inedit — dans les langues bulgare, grecque et roumaine ^ de mamere quc la lecture n,en soit pas pćmble. Autour de Seliminski apparait unc pleiade d’autres militants paur la cause du peuple buigarc, avec leurs róles en generał assez clairement exposes. Par endroits cependant, comme par exempie dans-la partie concernartt la guerre de Cnmee; le matenel aurait pu etre mieux organise. ,
Les auteurs onteonsiderć opportun de clore la premiere partie de Pouvrage par un laige expose sur « Les relations reciproques des peuples roumain et bulgare du temps de Seliminski * (p 313—340). Ici cependant, k cóte de certains faits nouveaux — mais non medits — ‘par rap-port k ceux dej* exposes, on repete une serie de problfcmes meutionnćs dans la partie biogra-phique. Certains details contiennent des omissions ou des erreurs. Hagi Prodan, par exemple, est considere Bulgare lorsqu’en reabte il ćtait Serbe (p. 316); ii est mentionnć dans Pouvrage qu*im-mediatement apres Passassinat de Tudor Vladimirescu par les^missaires d'Ypsilanti> lcs Turcs avaierit assailb les rćvolt6s et seuls les pedestres bulgares se trouvant dans le manoir dc Tudor s^taienbopposes «jilsqu'au dernier •, tandis qu’en realite les evenements ne se sont pas deroulćs. de cctte mamfcre. Par confusion, Alex. Macedoński est cite k la place de Pavel Macedoński (p. 337). Dans cet endroit du texte on retrouve egalement d’Autres confusions comme d’ail-leurs des questions qui ne se rapportent pas k la periode de Seliminski. Aux pages 333 — 337 ii y a un nombre de mentions empruntecs, k ce qu’il parait, k la brochure de Stiban Cilin-ghirov, KaKso t dajib óbjieapUHbtnb na dpyzumt napodu (p. 111 —127) ćditee en 1941.
La conclusion (p. 340) que «le dr. Ivan Seliminski est Lun* dc ces nombreux Bulgares. qui ont vćcu en Roumanie ct ont contnbue par leurs forces et capacitćs a son progres, luttant aussi bicn pour la renaissance dc Ieur peuple — alors asservi — que pour la rcnaissancc du peuple roumain • est justifiee.
Ainsi que Pon precise dans la scconde partie de l’ouvrage (p. 341—434) ou sont analysees. les conceptions de Seliminski, cclui-ci a propagć des idees progressistes — surtout matćnahstes — i Bra$ov, *Sliven, Plovdiv, Bucarest, Ploieęti, Briila, Bolgrad, otc. De Panalyse de seS conceptions pedagogiques, scientifiques, philosopbiques, socialcs et politiques il ressort, entre autres„ que Sebmfhski est le premier rćvolutionnaire dćmocrate bulgare (p. 398) et — ainsi que Poi* prćcise dans les conclusions — Pun des plus grands illuministes bulgares.