PROBLEMES D*lMMUNOLOClE 237
antigeniąues, celles qui etaient devenues auto-agglutinables en eau physio-logique ou inagglutinables avec le serum spćcifique a la suitę de Paddition de celui-ci k leur culture, avaient perdu leur antigenicite aussi bien que leur pouvoir absorbant des agglutinines — apparemment parce qu’elles avaient perdu aussi kurs antig^nes specifiąues. Kabeshima declare ćgalement que les souches auto-agglutinables fournissent des suspensions homog^nes si Ton utilise une solution salinę a 0,2%, au lieu de 0,9%.
Shousha (1923) ainsi que Goyle & Gupta (1932) ont etudie a nouveau le phenomene de Pagglutination spontanee de V, cholerae, en pleine eon-naissance de la dissociation bacterienne. lis ont confirme que les souches S et R presentaient respectivement de profondes differences dans Pagglutination et les tests de saturation des agglutinines mais ils n’ont pas etabli de rapport entre ces reactions discordantes et les variations de Pappareil antigenique de ces microbes. Cependant, ce dernier probkme a ete Pobjet de Pattention particuliere de Yang & White et de Wbite, dont les travaux ont ete mentionnes precedemment.
Ainsi que nous Pavon$ notę alors, et comme White (1935 a) Pa aussi expose dans un article sur le groupement sćrologiąue des vibrion$ R, la specificitó serologique des differents vibrions depend de leurs antig£nes S. En passant au type R ces diffórences tendent a disparaitre de telle sorte que les formes, qui etaient tout a fait distinctes dans Petat S, tombent dans les groupes plus etendus de Pagglutination R. La variation a la formę p conduit meme k la disparition de la specifidtó du groupe des vibrions R; si bien que, comme le dit White (1935), «la sćrologie du vibrion variant p est d'une banalite deconcertante».
Dans une publication ulterieure traitant du complexe antigenique O de V. cholerae et de ses anticorps, White (1937c) a rapporte les observations qu’il avait pu faire en immunisant des lapins contrę les fractions polyosi-diques isolees de vibrions S. Ces fractions se sont revelees fortement antigeniąues, mais leurs antiserums ont montre une teneur variable en agglutinines specifiąues de type ou de groupe, du m£me ordre que celle qu*on peut trouver en preparant des serums a partir des vibrions totaux. Outre qu’ils se differenciaient par Petendue de leur spócificite (de type ou de groupe), les groupements antigćniąues du polyoside du vibrion S se sont montres en partie alcalino-labiles et partiellement rćsistants a ces memes alcalins. Lorsqu’on immunisait un groupe de lapins avec un polyoside donnę, on trouvait que tantót Pun tantót Pautre de ces groupements jouait un rdle dominant dans la stimulation des anticorps. Comme Pa souligne White, cette reponse incertaine des agglutinines ne pouvait que rendre difficiles les essais de normalisation du diagnostic bacteriologique du cholera par la distribution d'antigśne$ standard pour la prśparation du serum dans les laboratoires locaux.
Rassemblant les resultats de ses nouve!les exp£riences concernant les antig£nes R et p de V. cholerae, White (1940d) expose que