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raisons qui pourraient nous faire comprendre ce curieux pheno-mene. II attire tout particulierement 1’attention sur les rites fu-neraires, d’autant plus que les representations theatrales a Romę etaient manifestement en rapport avec le culte des morts, comme on peut en juger par le fait que p. ex. la comedie de Terence intitulee »Adelphoe«, fut jouee la premiere fois a Toccasion des fetes funeraires (didascalia), organisees pour celebrer la memoire de Paul-Emile, le vainqueur de la Macedoine et qu’aux obseques de Jules Cesar des acteurs recitaient des passages entiers tires de tragedies de Pacuvius et d’Attilius (Sueton. D. Jul. C. 84). II trouve surtout de nombreux elements dramatiques dans les cere-monies dont etaient accompagnees les obseąues d’un dignitaire romain appartenant a la vieille aristocratie ou issu de la sphere des hauts fonctionnaires, soit dans les funerailles appelees funus imlictwiim. L’auteur analyse les temoignages se rapport ant a ces ceremonies et insiste sur la circonstance que les masques de cire representant les ancetres (imagines maiorttm), indissolublement lies aux rites en question, etaient appliques sur la figurę d’indi-yidus dument choisis, entoures du nombre obligatoire de licteurs, qui tous ensemble suivaient le cortege funebre, d’abord jusquJau Forum, ou le parent le plus proche du defunt prononęait un dis-cours aussi bien pour celebrer le mort que pour faire l’eloge de sa race, apres quoi le corps etait porte au Champ de Mars et brule sur un bucher (Polyb. VI, 53—4; Cicer, pro Milone 32, 86). II rappelle ensuite qu’a cote de la depouille mortelle on portait egalement pendant les funerailles une representation plastique qui ressemblait autant que possible au defunt et que si parfois on se servait de mannequins, voire meme d'automat.es (Appian., 1. c. II, 147, Herodian IV, 2), d’autres fois c’etaient des hommes vivants portant le masque du mort et couverts de ses vetements qui le representaient, comme lorsqu’il s’agissait de figurer les ancetres plus recules. (Diod. Sic. XXXI, frgm. 25). II insiste sur le detail tres important qu’aux obseques le defunt est loin d’etre un xo)cpóv 7cpóao)7cov, un personnage silencieux qui se borne a ecou-ter les eloges adresses a lui et a sa race; bien au contraire, le mort sait parfois se faire entendre et prononcer des paroles d’une grandę portee. Si nous trouvons des preuves a 1’appui de cette these seulement chez Suetone a propos de Vespasien, cet historien nous dit cependant expressement qu’une reproduction pareille