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Archives diocćsaines d

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j’ai trop grand bcsoin moi-memc pour no pas l’appliqucr aussi souvcnt quo s’cn prescntc 1'occnsion. Je compte bien d'ailleurs que tu saisiras Ja prcmierc heurc dc loisir pour me mcttre au courant de toutc ton općration. En premier licu, je tiens dc la mnnićrc la plus absolue a ce quc tu me dises, dans Ic plus grand dctail, commcnt tu es venu a bout dc la difflcultć flnancltre ; malgre tout cc quc tu m’as dit a plusicurs reprises, je nc puis m’ompechcr d’ćprouver souvent un serrement dc cocur en pensant quc tu as rendu ta position plus 4troiłe pour vcnir a mon secours ; peut-^tre 1’argcnt quo tu as mjs 4 ma disposition Paurait-il etć dans cetto circonstance d’unc ccrtainc uti-litć. Dis-lc moi, mon bon ami, et n’ale aucun scruptilc dc restreindre le sacriflcc quc tu t’cs iinposć si grand, contrę mon gre, tu Ic sais bien, je ne saurais trop Ic repe-ter que 1’afTaire que j’ai entreprise, ćtant plus encorc 1’affaire dc Dicu quc la mienne, les raoycns de la rnener 4 bonne lin ne sauraient jamais rac manqucr ; la boursc de la Providcnce est grandę et toujours pleine, c’cst a cllo que j’ai le droit de m’adresscr. J’ajoutcrai que, Dicu merci, •' je me crois gućri de cette noble fiertć dc ma jcunessc qui me faisait envisager corarae unc chose inacceptablc la nćcessite d’etre Toblige dc qui quc co soit ; jc nc tiens plus a etre rhoramc dc mes aruvrcs, ct je dcmandcrais sans pcinc un scrvicc quc tout Jc monde no mc rcfuscra pas. Josephinc, dont j‘ai rcęu une lettre hier, rćclamc toujours avcc 1’amitić la plus vraie unc part dc socur dans mes besoins ; Stanisław m’ćcrivait, il y a quclques mois, des choses plcincs de carur dans cet ndorublc style dc Roger Bontemps quc tu lui connais ; il me croyait encore dans la mer d’Encrc de l’Avocasscric, ct aurait volonticrs armć une escadrc 4 ses frais, pour y faire respcctcr mon pavillon. J’ai aussi, tu Ic sais, quclques bons amfs par le monde ; et puis, encorc unc fois, j’ai Dieu qui sait fort bien quc jc nc suis pas j^Rome pour nvon proprc compte, ct certes, tout cc qu’il a fait pour ne mc laisser sur ce chcmin aucune diffleult*, mc prouvc assez qu’il tient 4 s’en meler. J’cspere quc tu tc tiendrns tout ccci pour dit.

Mes maux de tetc annucls m’ont un peu repris, ct huit jours de repos que je suis allcr passer 4 Tivoli, au milicu

mper et L6on

des souvenirs'de M<yene et d’Horace, de Properce ct dc Catullc (dc tous los polissons de Pancienne Romę, en un raot) nc ra[*cn ont dćbarrassć quc pour le temps dc ce petit sćjour. Łc travail de l’hiver, ajoute celui de tant d’autres qui Pont precćde, in’a fatigue le cerveau, et la temperaturę dc Romę, plutdt excitante dans cettc saison, n’est pas ce qu’il faul pour le reposer. Aussi ferai-je sans doutc assez prochainement, cc que font tous les habitants de la villc ćternellc ; j’irai faire aillcurs quelquc temps de uilteglatura. Je suis assurć de pouvoir le faire sans aucune augmentation dans mes dćpcnses, ct, loin quc mon travail, nieme actuel, en souffre, je compte bien repasser tout ce que j*ai fait cct hlver, ct dc plus, mc livrcr on musant A quelques etudes moins solennelles, par exemplc A la leeture de Dante, dont on mc declarc a peu pris digne ; jc veux aussi pfnćtrer un pcu plus avant dans Pćtude <lc Part ; est-il permis de nćgligcr ces • choses en Italie ? Je ne sais pas cncore ou j’irai ; il est possiblc quc des raisons dc compagnie n*c fassent aller nPinstaller A Naplcs ; sinon je choisirai quelque couvent dc L’Oiabrie, ou aillcurs, pour aller y ćtablir mon quartier generał, arrać dc quclques livres, et de la bonne trique dc buis que m’a donnec Hilarion de Forsanz. Avec cela et les honnes jnmbcs que tu mc connais on peut tris bien pnsser quelques mois de vacances.

Donne-moi des nouvelles de Louise ; si j’avais le temps dc commcncer cettc tartine, jc lui ecrirais un vćritable tonnerre. La datę de son unique lettre du 29 Novembre 1843 se gravc toujours plus profondćment sur jc ne sais quellc table quc je vois soucenl dandiner devant mes yeux, et je trouve qu*on nóglige singulidrement son Bon-%Frłre, Moncheu TAbbi. Au reste, j’ai quclque chose qui me dit que ma chanoinesse nc Paura pas larssćc sans remords. A Dicu, cher ; je ne vous embrasse pas moins tous deux avcc toutc la tendresse que vous savez, et jc prie Dicu tous les jours de benir cc mariage dont les pre-miers jours m*ont rempli de toutc sortc d’espćrances.

Tout a toi dc cceur.

J-tOrOLD DE Leseleuc.



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