ectolophide faible mais complet; un cingulum postćrieur interrompu entre l’hypoconulide (faible) et 1’entoconide. La M3 (S-22), k l’email faiblement chagrine, est typique: bras antćrieur du protoconide incomplet, mćsoconide pointu, isole et etirć transversalement, en position assez inteme; cingulum posterieur avec hypoconulide reduit et entoconide bien isole. Une courte amorce d’hypolophide quitte le mesoconide en direction de 1’entoconide.
La D4 (S-23), typique, possede un hypocóne bas bien separć du protocóne; le peri-cingulum est presque complet; parastyle et mesostyle sont bien developpes; le protoconule est absent, et le metaconule globuleux, mais non relie au protocóne. La M3 est usee. L’anterolophe est bien rectiligne; le peri-cingulum est complet, sans mesostyle ni hypocóne. Le protoconule est absent. II n’est pas possible de dire s’il existait un metaconule et un metalophe.
Dlscussion:
Les trois populations decrites ci-dessus presentent, malgre les nombreuses differences observees, une unitć morphologique foite rendant leur appartenance a une meme lignee phylćtiąue hautement probabłe.
Pour autant, il ne nous a pas semble opportun de distinguer, au sein de cette lignee, differentes chrono-espćces, n’ayant pu realiser ici la tóvision complete de la population de Conde-en-Brie (collection M.N.H.N.-Louis). Face a ce type de question, il nous semble en effet particulierement vain - et, pour tout dire, douteux sur le plan scientifique, nous situant ici k la limite du raisonnement circulaire - de dćfinir deux chrono-espśces distinctes lorsque seulement deux populations sont illustrćes par un materiel suffisamment abondant. En effet, il est toujours possible de relever des differences morphologiques entre deux groupes, meme morphologiquement proches. Partant de la, il est toujours possible de definir entre deux groupes des (pseudo-) "tendances evolutives". Ces (pseudo-)"tendances" ne prennent un sens reellement śvolutif qu’& la lumiere d’un troisieme groupe qui, d’une part permet de dire s’il est effectivement possible de caracteriser deux lots distincts, d’autre part joue le role de test en confirmant ou infinnant 1’hypothóse phyldtique initiale. Bien entendu, dans cette logique, plus le nombre de populations participant & 1’hypothese phyletique est grand, plus celle-ci devient "robuste" - i.e. plus le "risque" de devoir la refuter devient faible.
Ainsi, pour ce qui est des populations de S. chandoni de Mutigny (1) et Avenay (2), toutes les modifications observees vont dans le sens d’un dśveloppement, d’une accentuation des structures moiphologiques de (1) k (2) - sauf le metalophide qui, lui, semble rógresser. L’analyse dćtaillće de la population de Condć-en-Brie devrait logiquement permettre de confirmer ou d’infirmer ces tendances - ce qui semble etre effectivement le cas d’apres les 5 spćcimens que nous avons pu observer -, et donc de leur donner une signification ćvolutive.
Independamment de ces considerations "intemes" - au genre Spamacomys -, on peut cependant d’ores et deja remarquer que la population de S. chandoni de Mutigny est morphologiquement plus proche du type Pantrogna que ne 1’est celle d’Avenay. Posant l’hypothese d’un lien de parente relativement etroit entre ces deux lignees, il est donc possible d’affirmer que la population de Spamacomys du gisement de Mutigny est sensiblement plus primitive que celle d’Avenay.
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