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siecle, devait en grandę mesure son prestige au fait qu’il avait sum pendant quelque temps les cours de l’Universitś de Padoue. Son neveu, Constantin Brincoveanu, entretiendra des boursiers & ce meme śtablissement.

L’Occident imposait une formation intellectuelle de type nouveau. Celle-ei se manifeste aussi dans le programme des Acadómies princteres des Pays Roumains.

Si 1’analyse entreprise rścemment par Gh. Cront; concerne la pś-riode postćrieure a 1707, il est śvident que la conception de ee programme doit etre attribuee & ceux qui, au siecle qui nous occupe, ont fondć ces Acadśmies ⁸⁸. Ainsi, a 1’Acadśmie de Bucarest, fondation de Constantin Brincoveanu, on enseignait, a partir de 1694, la langue et la littórature grecques, la logique, la rhśtorique, la physique, des commentaires sur le De coelo d’Aristote, ainsi que sur Generatio et corruptio, De anima, la Mótaphysiąue et VEthique du meme philosophe, des commentaires de la Bibie et des P6res de 1’Eglise, des notions sur les astrolabes et sur Gastronomie en gćnóral⁸⁹.

La formation locale des intellectuels du Sud-Est europćen ne dś-passait gu6re au XVII* siecle ces limites didaetiques. Mettant bout a bout le fruit de leurs lectures occidentales et de leurs contacts personnels, on peut se faire une image plus ou moins exacte du bagage intellectuel avec lequel ces jeunes gens abordaient la dure vie — politique ou cultu-relle — de leur temps.

L'INTELLECTUEL SUD-EST EUROPEEN. 1. LE FONDS DOCTRINAL

Quelle espece d’intellectuels pouvaient produire un tel climat cul-turel, de telles institutions ? Leur typologie est encore assez variee et, durant plus d’un siecle, on rencontre au Levant et dans 1’Europe du Sud-Est des intellectuels & 1’ćducation, aux conceptions et aux activi-tćs traditionnelles, k cótś d’autres chez lesquels 1’empreinte de 1’Occi-dent et le modernisme constituaient le principal trait caractćristique et la principale prćoccupation. Mais si on porte son attention sur ces der-niers, on constate que ce qui permet de les definir — tout du moins pour la seconde moittó du XVII* siecle — c’est moins ce qui les rap-proche de 1’intellectuel d’Occident que ce qui les fait differer des pro-duits de 1’ancienne ćducation de l’Orient chrótien.

¹¹ Gh. Cront, L'Academie de Saint-Saoa de Bucarest au XVIII^e sitcle. Le contenu de Uenseignement, dans RESEE, 4 (1966), pp. 437—473.

⁸⁸ Pour les programmes des ćcoles grecąues du temps, v. G. Chassiotis, op. cit., pp. 34 — 78; la grammaire, la rhćtoriąue, la dialectiąue, rarithmćtiąue, la musiąue, la gćo-m^tne, rastronomie et la thćologie ótaient enseignóes au College fondć par Vasile Łupu k Jassy, d*aprfcs le modćle des collćges jćsuites d^Occident, des ćcoles polonaises et de 1'Acadćmie de Kiev: N. Iorga, Istoria bisericii romancęti (Histoire de TEglise roumaine), 2^C ćd., vol. I, Bucarest, 1929, p. 308.