L/Educateur Prolźtarien 407
Nous publierons dans eelle rubri-cjiię une serie cTarlicles tjui doivent conlnbuer a donner une ulec aussi cxacte que poss.blc de la vie intellec-taede de Ja nourelle Allemagne. Nous pu.serons aux meilleures sources ; nous dćpouillcrons les revues nalio-nales-suciaiistes łes plus represeiua-tives. Cettc ćtude n esL pas toujoiirs Facile pour quelqu’un qm ne vit pas en Aliemagne nieme. Cerlaincs expres-sions oni pns une signifieation parł;-eułieie et plus <iuc janiais Je « Schlug-worl » (1; regne en mailrc. Souvent les articles que nous trouvons dans les revues en queslion sonl de leclurc difficile. Les plirases sonl parfois de vrais monstres et il fant d'abord les dissOjuer. les siinplilier pour en saisir Ie sens.
Nous commcneóns par le rćsuinć d*une ćtude inlilulće : SUR LTIISTOI-RE ET LA SCIENCE HISTORlQl’E. publice par Hans Schwarz dans « Volk im weruen ». revue dirigćc par E. Krieck et edilće par rArniancn-Verlag a Lepzig.
Luiutcur commence par ćvoquer le cours d’hisloirc unlverselle professe u Jena par le grami poete Schiller. Cours <jui provoqua lin tel cnlhousias-me que le premier soir les ćtndianls vinrenl acelamer Schiller el lui offrir une sćrćnade. On peul se dcmander si eelle ovalion ne s’a<lresait pas surtoul a u grand pocie, h Pauteur des Bri-gunds », piece jugee revolulionna re a Pćppque. Lkiuteiir ne s*arrćte pas a ceMe considćralion. mais conelul ijue la jeunesssc n‘accueillc plus Phis-loire avec le menie enthousiasme. II lait suivre eelle eonslalation d’un cer* tain nombre de queslions (je les ai Com pl ćcs, il y cn a 0 ■) qu*il sera i t inutile de poser si Pauteur nvait assez de bon sens pour convenir qu’il* y a une diJlerence trćs naturelle enlre 1’histoire qui est le passe et Phistoirc (jui est en ruin de se laire.
Schwarz eon sta te que la jeUne ge-neration n*a pas beaucoup (1’eslime pour Phistoirc. Kst-ce parce qu’ellc ne veut pas se sen tir lice par des lois ci des tails quasi irrevocables el qu’el-U veut jouir du presenl sans etre ge nee pai des souvenirs historiques ? Non. La jeunesse uccepte et demande menie la conlrainle pour pouvoir s’echapper sans cntraves !
Si i lnstorien est si pcu est nuć, cela ticul en grandę partie a ce qu'on com-prenad mai le rdle de la science. Mais maintenant a la primautć de la science upparlient au passe. Cesi l'Etat, donc un factcur essculieilcmerit politique, qui s’esl approprić cctle primautć, et deja au moment present d exerce sur la science a peu pres la nieme lutelle que PEglise a u Moyen-Age. « En de-łiors des Sciences naturelles et des mathćmatiques, toute science pure, autonome, serail un anachronisme.
Apres le Moyen-Age. Phistoirc a etc sćcularisće el cela a conduit au ra-lionalisme. Celu i-ci esl <» bourgeois », mais 1 bistoire ne peul pas etre bour-geoise, car elle esl de naturę catas-trophiquc ! Elle ne peul pas etre ne:i-tre, ce serail fausser son esprit. L’liis-loire doit reconnaitre la primautć du sujet (qui peut etre un individu on une « nalion hćroiąue ») el le earac-tćre doił Pemporler sur des connais-sanees plus on moins siires. L’bistoire esl affaire d*heroTsme. menie lors-qu*elle doit faire etat de defaites.
La jeunesse. urdenie et genćreuse. ne doit pas se montrer prćsomptueu-se. Elle iPest pas « sujet », mais « ob-jel *> de Phisloire, objet dans la main (Pini Fiihrer (ebef) qui donnę son em-preinte a la voIonle el a la destinee dc ia jeunesse.
i.'bistoire esl (Pessence tragiuue. Ce (jui est tragique conduit, par dela la morl a une ćlernitć hien dilTerenle des paradis economiques el philoso-phiques mTa crććs la piąte raison hu-mninc. I/bistoire considćrće comme lin ensemble de 1'aits tragiques iPest plus qu’une science. Car les mćthódes de la science ćliminent le caractere tragiąue. Celni-ci ne peul etre conser-vć que si ces faits deyiennent en sortc les objels d'un culte. Le culte seul re-sisle au teinps. II y a plus (Phistoirc