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Confćrence de Bruxelles et de celui par lequel 1’empe-reur Napoleon III avait proposć, en 1869, la rćunion d’un Congrćs diplomatiąue pour essayer de rćsoudre k 1’nmiable les diffćrentes questions qui divisaient Ies gouvernements et les peuples de 1’Europe. D ou vient que, dans ces deux occasłons, 1’Angleterre a pris une atlitude d’opposition qui a fait ćchouer le premier projet et a failli rćscrver le mćme sort au second'?

« Quand on songe, dit le Memoriał diplomaligue, aux evenements dont 1’Europe a ćte le theitre depuis le projet de Napolćon III, on est en droit de se de-mander si la gucrre de 1870 auraitćte possible apres le Congrćs projetć ? »

N’est-ce pas la une grave responsabilitć morale qui pćse sur TAngleterre ?

Ce langage n’est pas assurement celui de la rćcri-mination envers la liberale Angletcrre, envers la pa-trie des Cobden et des Henry Richard, et des hommes d’Ćtat tels que lord Clarendon, lord Granville et M. Gladstone, qui ont pris une si noble part au traite de Paris de 1856 et k Tarbitrage de 1’Alabaroa. Notre langage n’est que celui d’une profonde tris-tesse en voyant 1’Angleterre, qui est appelće a servir si utilement la cause de la civilisation de la guerre, la dćserter tout k coup dans la Confćrence de Bruxelles ou elle avait un si beau role k remplir.

DU PROJET

DE COiWElNTION INTERNATIONALE

PROPOSŹ

PAR LE GOUVERNEMENT RUSSE

SUR

LES LOIS ET COUTUMES DE LA GUERRE w.

II est bien loin de ma pensće de vouIoir me livrer ici k un examcn approfondi du projet de convention Internationale proposć par le gouvernement russe sur les lois et coutumes de la guerre, et k 1'apprćciation do chacun des 70 articles qui le composent. Je tiens seule-ment k dire sommaireraent mon impression sur 1'esprit qui semble caractćriscr ce document au point de vue du dćvelopperaent progressif de la civilisation, et la valeur qu il convient de lui reconnaitre k cet ćgard.

1

APPRECLATION DU PLAN DE CE PROJET.

Je ne saurais partager Tengoument des apologistes de ce projet, qui le glorifient comme une innovation considerable, ni le scepticisrae de ses dćtracteurs,

(l)Les considerations dereloppees dans cel ecrit oni dćji ćte

publićcs dans lesnumeros du Moniteur unicersel des iO, 20, 22 et

² ‘ j^ul,,el» ^{sous forme dc ,e}ares adressćes a I honorablc redacteur enchef de cc journal, M. Paul Dalloz.